Au Botswana, le Parti dĂ©mocratique du Botswana (BDP), au pouvoir depuis l’indĂ©pendance en 1966, a subi une dĂ©faite historique, rĂ©duisant sa prĂ©sence au Parlement Ă seulement quatre siĂšges. Ă Maurice, l’Alliance Lepep, dirigĂ©e par Pravind Jagnauth, a Ă©tĂ© balayĂ©e par l’opposition, ne conservant que deux siĂšges parlementaires. Le SĂ©nĂ©gal a Ă©galement marquĂ© un tournant avec la victoire de Bassirou Diomaye Faye au premier tour, aprĂšs des mois de tensions politiques et la libĂ©ration controversĂ©e des leaders de l’opposition.
Ces changements ne sont pas le fruit du hasard. Une colĂšre populaire, nourrie par l’inflation, la hausse des prix alimentaires et l’effondrement du pouvoir d’achat, a galvanisĂ© les Ă©lectorats. Dans certains cas, comme au Botswana, des coalitions de l’opposition ont rĂ©ussi Ă unir leurs forces pour maximiser leur impact, tandis qu’Ă Maurice, une surveillance rigoureuse du processus Ă©lectoral a renforcĂ© la transparence.
MĂȘme dans des pays oĂč les gouvernements ont conservĂ© le pouvoir, comme en Afrique du Sud et en Namibie, l’autoritĂ© en place a vacillĂ©. Pour la premiĂšre fois, l’ANC en Afrique du Sud a dĂ» former un gouvernement de coalition, cĂ©dant des postes stratĂ©giques Ă d’autres partis.
Dans un contexte global de recul dĂ©mocratique, l’Afrique s’est distinguĂ©e par sa rĂ©silience et sa capacitĂ© Ă exiger des comptes. Une leçon pour le monde entier : les citoyens, unis, peuvent redĂ©finir les contours de la gouvernance