Au SĂ©nĂ©gal, en toute chose, on aime les prolongations, et notre temps est si Ă©lastique que tout est remis au lendemain sans sourciller et sans savoir de quoi demain sera fait. Et Macky Sall, qui a refusĂ© de se prononcer sur sa candidature lors de la rĂ©union du SecrĂ©tariat exĂ©cutif de lâApr vendredi dernier, est-il dans cette dynamique fossilisĂ©e ?
Lâattente de la dĂ©claration de la candidature du prĂ©sident de la RĂ©publique encore remise sine die au grand dam des ApĂ©ristes qui trĂ©pignaient dâimpatience de clarifier une expression devenue cĂ©lĂšbre et toujours en vigueur « Ni Oui ni Non » de dĂ©cembre 2019.
Et le chef de lâEtat de renchĂ©rir : « Je pense quâil faut aller travailler sur le terrain. Ce qui est important, câest que chacun travaille pour la conservation du pouvoir. nous avons un bon bilan, nous avons fait des rĂ©alisations que personne ne peut nier, maintenant ce quâil faut, , câest travailler pour que nous conservions le pouvoir ».
Aussi a-t-il ajoutĂ© quâil est dit quâun parti a la vocation de conquĂ©rir et de conserver le pouvoir, « mais il nâest Ă©crit nulle part que câest une personne qui est appelĂ©e Ă conquĂ©rir et Ă conserver le pouvoir. Lâessentiel, câest de travailler. Pour le reste on verra ».
En derniĂšre analyse et en derniĂšre instance, lâhorizon des SĂ©nĂ©galais, qui Ă©margent pour le respect de la parole, restent toujours obstruĂ© quant au candidat de lâApr en 2024. Pourtant, arguent certains, la question dâune troisiĂšme candidature a Ă©tĂ© dĂ©jĂ rĂ©glĂ©e par la Constitution.
Laquelle constitution que Macky Sall a inspirée la rédaction de cet article devenu célÚbre: « Alinéa 2- Article 27 : Nul ne peut exercer plus de 2 mandats consécutifs ».