4500 cartouches d’AK-47 volées à la base militaire de Ouakam. Sur le marché noir, une cartouche de ce genre est vendue à 12 euros alors que la quantité de munitions volées peut ravitailler deux contingents.
Bizarrement, le soldat B. S, cité dans cette affaire par un des deux “transporteurs” arrêtés, a réussi à se fondre dans la nature. Aux dernières nouvelles son téléphone “borne” au… Mali.
La Section de Recherches de Dakar, qui dispose de plus de ressources que la brigade de Pire, a pris le relais des investigations pour faire la lumière sur cette sombre affaire. Des sources autorisées révèlent d’ailleurs que des supérieurs du soldat de première classe incriminé ont été interrogés.
La question que tout le monde se pose est de savoir comment un “simple” soldat a réussi à dérober autant de munitions sans éveiller le moindre soupçon.
L’information judiciaire que va ouvrir le parquet de Dakar, saisi à cause des infractions militaires visées, devrait permettre de faire la lumière sur cette affaire. Des sources autorisés renseignent que le ministère public de Thiès avait visé les délits d’association de malfaiteurs, de vol commis dans une caserne de l’armée etc… avant de filer le dossier à Dakar.
« Pour le moment il ne s’agit que de déclarations tenues par une personne non habilitée » a affirmé à Libération hier le colonel Abdou Thiam, directeur des relations publiques de l’armée.