En Algérie, des rassemblements d’étudiants, de magistrats ou encore de journalistes ont eu lieu ce dimanche 17 mars à travers le pays. Après quatre semaines de manifestations et de protestation, alors que l’opposition demande le départ du président Abdelaziz Bouteflika et que les autorités qui ont fait des propositions pour la transition semblent inaudibles, cette semaine sera encore décisive.
L’Algérie entame une nouvelle semaine aux enjeux décisifs. D’abord, les autorités n’ont toujours fait aucun commentaire sur la manifestation du 15 mars. Or, la mobilisation a été un désaveu pour les propositions du président de la République. Les centaines de milliers de manifestants refusent la prolongation du quatrième mandat et demandent le départ du système politique. La question est : y aura-t-il d’autres annonces ?
Parallèlement, les consultations pour la nomination d’un gouvernement d’ouverture se poursuivent et semblent connaître quelques difficultés. Plusieurs syndicats ont indiqué avoir décliné les invitations du Premier ministre Noureddine Bedoui. Ce dernier avait promis un gouvernement pour cette semaine.
L’invitation au dialogue ne passe pas non plus dans l’opinion publique. L’initiative d’une association proche des autorités d’inviter des membres de la société civile pour réfléchir à la transition, ce samedi, est très critiquée.
Enfin, les manifestants se préparent à retourner dans la rue. Une manifestation d’étudiants est prévue le 19 mars, date symbolique dans l’histoire de l’indépendance de l’Algérie.