Ce mercredi 1er août est “le jour du dépassement mondial”. En d’autres termes, l’ensemble de la population humaine a consommé toutes les ressources que la Terre peut renouveler en un an, alerte l’ONG Global Footprint Network. Le reste de l’année, il va falloir surexploiter les écosystèmes et puiser dans ses réserves et donc compromettre leurs capacités de régénération.
Chaque année, la date est calculée en comparant la consommation annuelle de l’humanité en ressources écologiques – l’empreinte écologique – à la capacité de régénération de la Terre – la biocapacité. “C’est la date à laquelle nous aurons utilisé plus d’arbres, d’eau, de sols fertiles et de poissons que ce que la Terre peut nous fournir en un an pour nous alimenter, nous loger et nous déplacer. A ce moment-là, nous aurons aussi émis plus de carbone que les océans et les forêts peuvent en absorber”, détaille Valérie Gramond de la WWF, ONG environnementale et partenaire du Global Footprint Network.
Aujourd’hui, “il nous faudrait aujourd’hui l’équivalent de 1,7 Terre” pour subvenir à nos besoins sans puiser dans ces réserves, souligne WWF dans un communiqué.
Le mouvement “s’est accéléré à cause de la surconsommation et du gaspillage”, indique Valérie Gramond, qui rappelle que dans le monde, environ un tiers des aliments finissent à la poubelle. “On met à mal la capacité de la planète à se régénérer”, en puisant par exemple dans les stocks de poissons, ajoute-t-elle.
Pourtant, malgré cette mise en garde annuelle adressée à l’ensemble des citoyens et des décideurs, la surconsommation ne faiblit pas, au contraire. L’alerte lancée cette année est la plus précoce jamais enregistrée. En 1970, année du premier “jour du dépassement mondial”, la date était le 29 décembre. L’an 2000, c’était le 23 septembre, le 8 août en 2010 et le 3 août en 2017. Avec l’express