11 milliards est déjà mobilisé pour soutenir les populations vulnérables a annoncé Jean Pierre Senghor Secrétaire Exécutif du Conseil National de la Sécurité Alimentaire qui partageait les résultats des analyses effectuées au trimestre (octobre-novembre-décembre). En effet, la saison des pluies a démarré tardivement dans la plupart des régions du Sénégal excepté le sud-est (région de Kédougou)
La production céréalière a baissé de 4% par rapport à la dernière campagne (2018/2019)
Le bilan fourrager est déficitaire dans 21 départements notamment dans le du nord (Matam, Podor)
La situation alimentaire est globalement satisfaisante en phase courante, cependant on constate une augmentation du nombre de personnes en phase 3 à 5 par rapport à l’année dernière
Les résultats de l’enquête montrent aussi une situation alimentaire globalement satisfaisante en phase courante. Trente-six (36) départements sont en phase minimale et six (6) en phase sous pression.
Dans les départements qui ont une consommation alimentaire en phase minimale, le Score de Consommation Alimentaire (SCA) et l’Echelle de la Faim sont acceptables, avec des taux qui dépassent généralement les 90%. On n’a pas enregistré de défit de survie ni de protection des moyens d’existence.
On compte 10 642 763 personnes en phase minimale, 1 806 395 personnes en phase sous pression, 348 021 personnes en crise et 11625 personnes en urgence.
Dans les départements en phase minimale, en général, les indicateurs de résultats (consommation alimentaire, évolution de moyens d’existence et état nutritionnel) sont en phase minimale et les facteurs contributifs ont des impacts positifs sur les résultats.
Les départements pastoraux du nord notamment Podor, Ranérou, Matam sont sous pression. Le bilan fourrager dans ces départements présente un profil déficitaire, notamment à Podor (-37%) et Matam (-44%), ce qui exerce une forte pression sur les ressources pastorales et les moyens d’existence des ménages qui vivent dans ces zones.
Le département de Koungheul est zone d’accueil de transhumants qui quittent le nord du pays pour le sud, vers Tambacounda, par conséquent le déficit fourrager enregistré risque d’affecter les moyens d’existence des ménages qui vivent dans ce département agro-pastoral.
Par ailleurs on note une augmentation relative du nombre de personnes en phase 3 à 5, avec 3% soit une hausse de 2% par rapport à la même période de l’année dernière en novembre 2018 où la proportion de personnes en phase 3 à 5 était de 1%.
Pour la période projetée, la situation alimentaire des ménages pourrait connaitre une légère dégradation. Le nombre de départements en phase sous pression pourrait passer à (38), deux départements pourraient être en crise. Le nombre de personnes en phase crise passerait de 348 021 personnes à 683 077 et celui en urgence de 11625 personnes à 40762 personnes.
La diminution des stocks et la baisse attendue de la disponibilité consécutive aux déficits de la production céréalière et de du disponible fourrager sont les principales causes de la dégradation de la situation alimentaire des ménages.
Le pourcentage de population projetée en phase 3 à 5 passe de 3% en novembre 2018 à 5%. Cela augure d’une période de soudure précoce et assez difficile pour les populations.