Manifestation de « Noo Lank » : Thierno Bocoum raconte « J’ai été menotté et violenté »

J’ai été menotté et violenté par des individus non identifiés qui n’ont jamais décliné leur identité.
J’ai partagé une cellule avec des compatriotes sénégalais qui ont subi des tortures et des bastonnades lors de leur arrestation par des éléments non identifiés qui se réclament de la police sénégalaise.

Certains d’entre eux ont juste eu la malchance de tomber sur leurs bourreaux. Ils n’avaient rien à voir avec la manifestation pacifique organisée par le collectif Ñoo Lánk, ce vendredi 20 décembre, pour dire « NON A LA HAUSSE DU PRIX DE L’ELECTRICITE ».

La presse non plus n’a pas été épargnée. Elle a fait l’objet de brimades. Elle n’a pas pu réaliser convenablement son travail lors de cette journée mémorable pour les citoyens sénégalais.
Nous n’avons pas résisté, nous n’avons pas répondu à la provocation car notre rôle n’est pas de nous opposer à la police Nous sommes conscients de nos devoirs civiques.

Au contraire, nous avons tout intérêt à élever et à honorer la police sénégalaise. Elle a en charge notre sécurité. Et, elle s’en occupe parfois sans moyens et dans des conditions de travail difficile.
Cependant, cette police doit rester au service exclusif de la République. Son engagement et sa mission doivent transcender les appartenances partisanes et s’adosser sur des bases légales solides qui encadrent son professionnalisme. Il ne faudrait pas qu’elle continue de laisser croire que ceux qui bandent les muscles sur les plateaux des médias et qui demandent à mater et à casser leurs contradicteurs ne comptent que sur une police au pas, prête à accepter n’importe quelle directive en usant et en abusant de la force publique

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Author: Sabrina PETIT

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