En Floride, l’âge moyen des personnes infectées est de 33 ans, contre 65 ans il y a deux mois. Des tendances semblables ont été observées en Colombie et en Suède.De l’aveu même du gouvernement de Floride, la progression du coronavirus chez les jeunes a connu “une vraie explosion”. Le taux de positivité pour les 15-44 ans “est proche de 20 %”. Pool party, soirées sur la plage, alcool, les jeunes ont profité du début de l’été dans cet Etat connu pour sa vie nocturne. Le gouverneur de Floride vient d’interdire la consommation d’alcool dans les bars.Ce phénomène n’est cependant pas une spécificité floridienne: en Arizona et à Seattle, près de la moitié des nouveaux cas concerne des personnes de cette même tranche d’âge. En Colombie, la tranche d’âge comprise entre 20 et 39 ans est celle qui compte le plus de cas de Covid-19: environ 45 % d’un total de plus de 97.000 contaminés. Les statistiques officielles sont tout aussi intrigantes à Bogota, la capitale. 14 % des 146 patients en soins intensifs ont entre 20 et 39 ans. Le taux de mortalité n’augmente pas pour autant: il reste de l’ordre de 5% pour cette tranche d’âge alors qu’il est de 73% pour les 60 à 99 ans.Augmentation du nombre de testsLa tendance a même traversé l’Atlantique. En Suède, qui n’est jamais entrée dans un confinement strict, les traditionnelles fêtes étudiantes ont été maintenues et entraîneraient une augmentation du nombre de cas chez les jeunes, un rebond de l’épidémie est redouté.La capacité de tests disponibles est certainement la raison principale de cette recrudescence du nombre de jeunes infectés. Au début de l’épidémie, quand les tests n’étaient pas accessibles au plus grand monde, les jeunes adultes étaient moins testés et donc moins détectés. “Maintenant que le nombre de tests augmente, on va forcément trouver plus de jeunes positifs. Comme ils n’étaient pour la plupart pas symptomatiques, ils n’étaient pas testés”, explique l’épidémiologiste Catherine Hill à L’Express. Mais cela n’explique pas tout. En Suède, le volume de tests a été considérablement augmenté, mais le taux de positivité reste toutefois extraordinairement haut, à 12 %, contre 1,5 % pour la France.“Vecteur caché” Aux États-Unis, la communication des autorités n’a pas eu l’effet escompté sur les jeunes. “Elles répétaient que les personnes âgées sont plus à risque et que les jeunes ont moins de chances d’être malades. C’est tout à fait vrai, mais une fois qu’on a autant de jeunes malades, certains d’entre eux le seront très gravement et finiront à l’hôpital”, rappelle à l’AFP Mary Jo Trepka, une épidémiologiste de la Florida International University. Les jeunes, “vecteur caché” selon Catherine Hill, peuvent conditionner l’avenir de l’épidémie et être à l’origine, ou non, d’une seconde vague.
Ce phénomène n’est cependant pas une spécificité floridienne: en Arizona et à Seattle, près de la moitié des nouveaux cas concerne des personnes de cette même tranche d’âge. En Colombie, la tranche d’âge comprise entre 20 et 39 ans est celle qui compte le plus de cas de Covid-19: environ 45 % d’un total de plus de 97.000 contaminés. Les statistiques officielles sont tout aussi intrigantes à Bogota, la capitale. 14 % des 146 patients en soins intensifs ont entre 20 et 39 ans. Le taux de mortalité n’augmente pas pour autant: il reste de l’ordre de 5% pour cette tranche d’âge alors qu’il est de 73% pour les 60 à 99 ans.
Augmentation du nombre de testsLa tendance a même traversé l’Atlantique. En Suède, qui n’est jamais entrée dans un confinement strict, les traditionnelles fêtes étudiantes ont été maintenues et entraîneraient une augmentation du nombre de cas chez les jeunes, un rebond de l’épidémie est redouté.
La capacité de tests disponibles est certainement la raison principale de cette recrudescence du nombre de jeunes infectés. Au début de l’épidémie, quand les tests n’étaient pas accessibles au plus grand monde, les jeunes adultes étaient moins testés et donc moins détectés. “Maintenant que le nombre de tests augmente, on va forcément trouver plus de jeunes positifs. Comme ils n’étaient pour la plupart pas symptomatiques, ils n’étaient pas testés”, explique l’épidémiologiste Catherine Hill à L’Express. Mais cela n’explique pas tout. En Suède, le volume de tests a été considérablement augmenté, mais le taux de positivité reste toutefois extraordinairement haut, à 12 %, contre 1,5 % pour la France.
“Vecteur caché” Aux États-Unis, la communication des autorités n’a pas eu l’effet escompté sur les jeunes. “Elles répétaient que les personnes âgées sont plus à risque et que les jeunes ont moins de chances d’être malades. C’est tout à fait vrai, mais une fois qu’on a autant de jeunes malades, certains d’entre eux le seront très gravement et finiront à l’hôpital”, rappelle à l’AFP Mary Jo Trepka, une épidémiologiste de la Florida International University. Les jeunes, “vecteur caché” selon Catherine Hill, peuvent conditionner l’avenir de l’épidémie et être à l’origine, ou non, d’une seconde vague.