Pour reprendre le dessus sur le coronavirus en pleine expansion malgré un répit de quelques semaines, les autorités ont instauré l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu partiel sur une partie du territoire. Les régions de Dakar et de Thiès où la maladie trône, sont concernées par ces mesures qui entrent en vigueur ce mercredi 6 janvier à partir de 21 heures. Mais, aussi incroyable que cela puisse paraître, la mesure d’exception n’a pas encore de contenu.
Ce qui a le don de mettre plus d’un dans l’expectative quant à ce qu’il doit faire où ne doit pas faire. Les mêmes questionnements assaillent les compagnies aériennes et leur clientèle qui ne savent pas à quelle mesure se fier d’autant que l’espace aérien reste ouvert contrairement à la première saison de l’état d’urgence.
Les questions qui taraudent les voyageurs dont l’arrivée à Diass est prévue au-delà de 21 heures tournent autour du document à présenter aux forces de sécurité chargées de faire respecter le couvre-feu.
Les familles d’accueil devront-elles se munir d’une autorisation spéciale délivrée par l’administration territoriale ? Les billets d’avion pourraient-ils faire office de laissez-passer ? Pour le moment, ils n’ont pas encore de réponse à ces interrogations.
Malheureusement, ce ne sont pas les compagnies aériennes qui leur indiqueront la voie à suivre puisque ces dernières ne savent pas sur quel pied danser. Contactées par Dakaractu, l’une d’entre elles dit n’avoir pour l’heure aucune information sur la teneur du couvre-feu et ce qui est prévu pour les voyageurs.
À l’aéroport de Diass, on n’est pas mieux informé de même qu’au ministère de l’Intérieur. Ce qui semble montrer que l’état d’urgence assorti du couvre feu partiel a été décidé dans la précipitation.
Lors de sa communication du mardi 6 janvier, le ministre de l’Intérieur a annoncé que “les ministres, chacun en ce qui le concerne, prendront des arrêtés, de même que les gouverneurs et les préfets, tout cela à porter à la connaissance des populations et leur faire comprendre de façon précise, les obligations qui pèsent sur chacun”.