La grève des enseignants entamée depuis le début de l’année scolaire 2021-2022, ne cesse de prendre de l’ampleur. Ceci, au désavantage bien entendu des élèves qui ne savent vraiment plus à quel saint se vouer. Récemment, ils sont sortis massivement dans les rues de Dakar pour dénoncer cette attitude des deux parties, notamment les enseignants et l’État du Sénégal, toujours ‘insensibles’ à leur cause. Visiblement, les choses semblent bouger. En effet, une deuxième rencontre s’est tenue ce samedi entre le gouvernement et le syndicat des enseignants qui a décliné depuis quelques jours, son plan d’actions de grève.
C’est le ministre des finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo qui a présidé cette rencontre avec les syndicats d’enseignants, en présence du ministre de la fonction publique, de la société civile, de la présidente du Haut conseil du dialogue social et des parents d’élèves. Pour la prise en compte des revendications qui traînent depuis plusieurs années, “l’État du Sénégal propose une enveloppe de près de 69 milliards de francs CFA”, a annoncé le ministre Abdoulaye Daouda Diallo.
Après les orientations du président de la République, 8 propositions ont été déclinés par le gouvernement au profit des enseignants. Notamment la défiscalisation des indemnités de logement à 100%, relever l’indemnité de l’enseignant de 50 à 60%, l’augmentation de la prime scolaire à 100%, augmentation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement et de façon significative pour au moins un montant de 75. 000 francs, le relèvement de l’indemnité de recherche documentaire sur la base de 50% entre autres. Ces 69 milliards proposés par le gouvernement semblent pour le moment insignifiants pour les syndicats des enseignants qui ne comptent toujours pas lever leur mot d’ordre. Toutefois, la partie syndicale a émis des réserves et compte étudier la proposition de l’État pour éventuellement faire des contre propositions.