Le procès de Ousmane Mbengue, qui avait lancé un message sur les réseaux sociaux pour demander la mise à mort des femmes, s’est ouvert ce lundi. Et s’il ne tient qu’au parquet, Ousmane Mbengue ne sera libre que 6 mois plus tard. En effet, dans son réquisitoire, la représente du ministère public est convaincue que le mis en cause a posté son message sciemment.
«Personnellement, je lui pardonne mais j’agis au nom du peuple sénégalais troublé. Ce sont des propos graves et je vous demande de le condamner à 2 ans dont 6 mois ferme», a déclaré la représentante du ministère public. «C’est quelque chose qu’il a mûri avant de l’écrire. Il était sain d’esprit. Dans son texte, il a fait une provocation, une menace en disant si on ne tue pas les femmes, ce sont les hommes qui s’en chargeront», ajoute-t-elle.
S’agissant des problèmes psychiques dont souffrirait le prévenu, la parquetière charge: ” On a tenté de faire comprendre à l’opinion que c’est quelqu’un qui a des problèmes psychiques. Dans le dossier, on n’a pas des rapports d’un psychologue attestant qu’il a des problèmes psychiques. Mieux, nous avons tous constaté qu’il s’est bien défendu à la barre.
Il a pensé ce qu’il dit et ça a créé un vrai trouble à l’ordre public”. Pis, le procureur déclare qu’Ousmane Mbengue a publié son message «dans un contexte où tout le Sénégal est dans l’émotion suite aux événements de Tamba». Elle rappelle que le mis en cause a été condamné dans le passé pour menaces et il comparaît encore pour les mêmes faits.