Le mouvement Y en a marre est au cœur d’une enquête portant sur des financements illégaux. Son partenaire, Lead Afrique Francophone, vient de perdre son agrément et doit cesser ses activités au Sénégal.
Mais Y en a marre, qui faisait face à la presse hier, dénonce des arrière-pensées politiques. Pour Fadel Barro et ses camarades, il n’y a aucun doute sur les intentions du Macky Sall et son gouvernement. «Ils sont dans une tentative de restreindre les espaces d’expression de notre mouvement. Nous ne nous laisserons pas faire. Ce pays a besoin de la lumière des jeunes », a martelé Fadel. Barro, précisant que le mouvement Y en a marre n’a pas encore reçu de convocation dans cette affaire.
Une médiation a été entreprise par de bonnes volontés dont Alioune Tine, expert indépendant des Nations unies, et Sadikh Niass, secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits humains (RADDHO). Selon Tine, il s’agit d’amener les autorités (l’Etat) à retirer leur décret d’annulation de l’agrément à Enda Lead Afrique Francophone. « Nous avons décidé de surseoir au plan d’actions, au-delà des condamnations contre les tentatives de déstabilisation de la société civile et de restriction de l’espace civique qui ne datent d’aujourd’hui. »