AUSTRALIE : UNE FILLE RETROUVE SON PÈRE, DONNEUR DE SPERME ANONYME

Quelle ne fut pas la surprise pour Peter Peacock à la lecture d’une lettre recommandée: le département du traitement de la reproduction assistée de l’Etat de Victoria (Australie) l’informait que sa fille issue d’un don de sperme effectué 40 ans auparavant souhaitait prendre contact avec lui. Son étonnement fut d’autant plus grand qu’à l’époque, son don avait été fait sous le sceau sacré de l’anonymat.

Mais les choses changent, la loi en particulier. En Australie, les dons anonymes de sperme ne sont plus autorisés. Et l’Etat de Victoria a été encore plus loin en devenant en 2017 le deuxième Etat au monde (avec la Suisse dès 2001) a lever rétroactivement l’anonymat sans le consentement préalable du donneur.

Pour Peter Peacock, le choc et les hésitations furent de courte durée: la loi lui permet certes de refuser d’être contacté, mais une semaine plus tard, la photo Gypsy Diamond l’a convaincu de ne pas fermer la porte: «Je ne peux pas rejeter cette fille», s’est-il dit.

Et au gré des échanges par courriel, cet homme âgé de 68 ans, divorcé de longue date, et sa fille, mariée et mère, se sont trouvés de nombreuses raisons de poursuivre: ressemblances physiques, même sens bizarre de l’humour, intérêt pour les mêmes équipes de football, sans parler de leur goût culinaire et de leur amour du Syrah … Très vite Gypsy a intégré dans le cercle des échanges son mari et ses enfants, sans pour autant révéler à ces derniers, encore trop jeune pour comprendre, qui est vraiment Peter.

A ce stade de cette nouvelle relation, Peter est désormais considéré comme un membre de la famille même si, pour Gypsy, son rôle n’est pas encore très clair. «Tout ce que je sais est qu’il occupera une grosse place dans ma vie (…) Laquelle exactement, j’ai encore du mal à mettre un nom dessus». Même sentiment pour Peter: «Je ne suis pas son père, je ne suis pas son oncle mais elle est une partie de moi et je suis une partie d’elle». (Le Matin)

 

Author: Ibrahima MBOUP

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