Bilan des accidents de la route au Sénégal : Plus de 600 morts, 74 milliards CFA en dégâts

Les accidents de la route constituent l’une des principales causes de décès au Sénégal. D’autant que chaque année, on enregistre 4 000 accidents qui causent la mort de 600 personnes et entraînent des dégâts matériels estimés à 74 milliards Fcfa. Ces chiffres ont été donnés hier lors du séminaire organisé par l’observatoire de Qualité des Services Financiers (oQSF/Sénégal). Le séminaire qui dure trois jours se tient à Saly Portudal.

Véritable fléau des temps modernes, les accidents de la circulation font d’énormes ravages au plan humain et financier dans notre pays. Outre l’hécatombe qu’ils provoquent, ils creusent un gouffre financier représentant annuellement 1 à 2% du PIB. Ce qui équivaut à la somme de 74 milliards Fcfa de pertes qui est dépensée en termes de réparation, d’indemnisation et d’immobilisation des véhicules. Face à cette situation alarmante, l’Oqsf tente d’apporter une solution à travers le séminaire qu’il a organisé hier à Saly et auquel a pris part le directeur exécutif des assureurs, Dr Makhtar Faye.

Des personnes ne disposant pas de permis de conduire ou en état d’ébriété

Ce dernier a fait le bilan financier des accidents de la route. «En 2019, nous des assurances avons déboursé 13 milliards Fcfa dans le cadre d’indemnisation et de réparation à la suite d’accidents de la circulation. On est dans le registre de l’accidentologie. Ces 13 milliards Fcfa que nous dépensons par année pourraient être utilisés dans le social pour la construction des écoles et le renforcement des plateaux techniques médicaux, s’il n’y avait pas d’accidents», affirme Dr Makhtar Faye avant de déclarer : «Nous devons tous mener le combat pour faire de la route un espace de rêve où il sera bon de circuler. A cet effet, il faut qu’on arrive à conscientiser les usagers afin qu’ils aient un comportement responsable et citoyen.» Chaque année, 4 000 accidents sont enregistrés pour plus de 600 morts. D’après les études menées sur la question, la plupart des accidents sont causés par des personnes ne disposant pas de permis de conduire (4%), des personnes en état d’ébriété (8,47%). Les 38% de cas sont dus à un défaut de contrôle, les 8,8% à un dépassement défectueux, les 4,2% à un stationnement irrégulier. Le non-respect des règles de priorité fait également partie des causes d’accidents.

Des routes défectueuses cause d’accidents mortels

Toutefois, il y a des facteurs provoquant des accidents comme l’état défectueux des routes, le manque de tableau de signalisation, le manque de ralentisseurs dans les zones fréquentées par les piétons, la vétusté des véhicules, la proximité des maisons qui jalonnent certaines routes et l’absence des aires de repos pour les gros-porteurs. Pour éviter ces accidents, des recommandations ont été faites. Il s’agit notamment de la mise en place de ralentisseurs et de panneaux de signalisation dans les zones fréquentées par les piétons, du désencombrement des trottoirs, de la modulation des amendes en fonction de la gravité de la faute. L’électrification des routes, l’élargissement des chaussées, l’utilisation des caméras de surveillance, le stationnement des gros-porteurs contribueront également à réduire les accidents. Il en est de même pour l’interdiction apportée à la configuration du véhicule, l’abaissement de l’âge des véhicules.

Un parce vieillissant dans le transport publique

Les spécialistes recommandent aussi le renouvellement du parc automobile, le retrait de la circulation des véhicules qui sont en arrêt de fabrication, le nivellement des trottoirs, l’élargissement de la RN7, la dotation de matériel de contrôle de vitesse et le respect de la loi pour la délivrance des permis. A souligner que ce séminaire de trois jours réunit des représentants des sociétés d’assurances, le Ministère des Transports, des officiers de la Police et de la Gendarmerie, les associations consuméristes et les syndicats des transporteurs. Les conclusions issues des travaux seront remises au président de la République.

Source : André Bakhoum Quotidien l’AS

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Author: Sabrina PETIT

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