Contrat d’armement «douteux» de 45 milliards F CFA : Les choses se compliquent pour Abdoulaye Diallo et Abdou Karim Sall

de politiciens et d’agents de l’administration publique en collusion avec des réseaux privés, parfois mafieux, nationaux et internationaux.La banalisation des scandales de corruption, qui sont facilités par la faiblesse, voire l’absence organisée de mécanismes de contrôle, a amené de nombreux citoyens à se dire que le mal est désormais trop profond pour qu’il soit possible d’y remédier.Ce serait cependant une erreur de prendre ce nouveau dossier de corruption présumée comme un cas de plus, un cas banal. Ce cas est d’autant plus grave qu’il porte sur un objet sensible, les armes, et implique des acteurs internationaux dont l’un, au moins, est connu pour être un sulfureux vendeur d’armes peu recommandable. Déjà impliqué dans des malversations dans son pays, le Niger, et recherche au Nigeria, selon le journal « Le Monde », c’est au Sénégal qu’il serait venu continuer ses affaires douteuses, en dégradant l’image et la réputation de notre pays, avec la complicité des autorités.

La Plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg exige qu’une enquête soit ouverte, sans délai pour tirer cette affaire au clair. La plateforme demande à ce titre aux Députés de la 14e législature, en particulier ceux de l’opposition, de proposer la constitution d’une commission d’enquête parlementaire et à entendre les ministres impliqués sur la nature de cette implication et sur leurs complices à titre de mesure conservatoire, la Plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg invite le Président Macky Sall à démettre de leur fonction ces personnes présumées impliquées dans ce scandale en attendant que les résultats de l’enquête indépendante ne viennent les compromettre ou les blanchir.Plus généralement, la Plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg interpelle le président Macky Sall sur les mécanismes d’acquisition des armes par l’État du Sénégal, étant entendu que, normalement, le Ministère des forces armées est la seule entité habilitée à acheter et à introduire des armes dans le pays à travers des procédures encadrées et sécurisées de bout en bout.  La question de fond est, dès lors, de savoir pourquoi et en quoi le ministère de l’Environnement a-t-il lancé ce marché de gré à gré pour l’achat d’armes pour un montant aussi important? Le président Macky Sall était-il lui-même au courant de cet achat? Si oui pourquoi a-t-il laissé faire, sachant le caractère illégal et dangereux de ce marché? Quelle est la nature du besoin ou des menaces qui justifieraient un tel achat hors des procédures légales par un ministère qui n’a pas qualité à le faire ?

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Author: Diop

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