Selon le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, un médicament préventif contre le coronavirus pourrait « changer la donne ».
Invité de BFMTV-RMC ce lundi matin, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a évoqué l’espoir de la commercialisation d’un médicament préventif pour lutter contre la propagation du coronavirus.
Interrogé sur les suites possibles de l’épidémie les prochains mois, Jean-François Delfraissy, a insisté sur les difficultés à connaitre l’évolution du virus. Il s’est néanmoins montré plutôt serein pour l’été, mais plus inquiet pour l’automne.
« Nous savons que ce type de virus diminue largement au moment de l’été. On a des indices qui suggèrent que cela pourrait aussi être le cas pour le coronavirus. On s’attend donc à avoir une période plutôt sereine pendant l’été », a-t-il expliqué.
« En revanche, pour l’automne, il y a une véritable discussion. À cette période, nous savons qu’il y a souvent une récidive de ces virus, ce qui fait craindre une deuxième vague possible. D’autant plus que l’immunité de la population est relativement faible ».
« Cela changerait la donne »
« Jusqu’à maintenant, nous avons beaucoup parlé de santé publique mais nous avons très peu parlé de médicaments », a-t-il expliqué. Et de préciser: « nous n’en avons pas pour l’instant mais la recherche est en cours. »
Ecartant la nécessité d’un médicament curatif, un médicament préventif contre le coronavirus pourrait, selon lui « changer la donne ».
« Ce qui fait la gravité de cette maladie, c’est qu’une fraction de la population peut développer des formes graves. Si cette dernière peut prendre un médicament pour prévenir le virus, les discussions changent. »
« Je fais partie de la population à risque, et je serai le premier à prendre un comprimé par jour s’il le faut », a conclu Jean-François Delfraissy.
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