La crise qui secoue le quotidien gouvernemental Fraternité Matin, est plus que jamais au grand jour. La direction générale vient de licencier 123 travailleurs dont onze journalistes.
Le feu couve depuis plusieurs mois. Et la réalité est désormais sue de tous. 123 agents du quotidien gouvernemental ivoirien, Fraternité Matin, sont rayés de l’effectif de la société.
Dans une note transmise aux représentants du personnel, la Société Nouvelle de Presse et d’Edition de Côte d’Ivoire, (SNPECI) société éditrice du journal Fraternité Matin, annonce le licenciement de plus de 123 employés de ses effectifs.
La note dont copie est parvenue à l’AFP indique que « La société a enregistré des pertes cumulées de 2,3 milliards de francs CFA [3,6 millions d’euros] sur la période 2012-2017, portant ainsi les déficits cumulés de l’entreprise à 10 milliards de francs CFA à fin 2016 », est-il écrit.
Le chiffre d’affaires de la SNPECI s’est élevé à 4,8 milliards de francs CFA en 2017, rapporte toujours la note.
Il s’agit en tout de 155 agents qui déserteront leurs postes à la suite de cette grande vague de licenciements, soit près de la moitié de l’effectif de la société. En effet, à la liste des 123, s’ajoutent ” 32 départs volontaires”.
Onze journalistes figurent sur cette “liste noire”, dont la super Ebony 2012, Marceline Gneproust.
« Ce plan social ne va rien redresser du tout », c’est un « règlement de comptes », a confié Théodore Sinzé, à Le Monde, ajoutant que « Le fond du problème, c’est que nous avons dénoncé la gestion de Venance Konan ».
Pour d’autres, c’est plutôt une décision politique prise contre ces agents pour leur appartenance politique. “Car si tel n’est pas le cas, je comprends mal pourquoi on peut virer une super Ebony” a déclaré un agent, lui aussi licencié, à Afrikmag.