Hier, samedi 12 octobre, c’était au tour du DIAMBABONG ( Une cérémonie culturelle, une fête rituelle qui célèbre la sortie des circoncis (“ndiouli” en wolof) du bois sacré appelé “Dioudiou”) de se voir interrompu alors qu’il tirait presqu’à sa fin vers 19heures. Heure à laquelle on fait danser les circoncis nouvellement sortis. En réalité, c’est une série de danses rituelles où chaque circoncis doit faire une prestation sous les applaudissements de la foule survoltée et sous le regard attentif de ses parents qui vont crier et sursauter d’une joie immense.
C’est vers la mosquée de julescounda que la police a débarqué et jeté des bombes lacrymogènes dans la foule, dispersant ainsi femmes, vieux, vieilles, jeunes et enfants.
On peut tolérer tout sauf la répression et l’oppression. On peut tout tolérer sauf l’interdiction de manifester ses croyances religieuses, sa culture.
Il faut que ça cesse !
La chute d’un seul caïlcédrats a failli condamner tous les caïlcedrats de sedhiou à l’abattage ;
Les déboires d’un jeune ont failli mettre fin aux sorties de kankourang à sedhiou ;
Maintenant, on s’attaque à ce pourquoi le kankourang peut sortir, à cette cérémonie festive culturelle qui n’a lieu qu’à la sortie des circoncis.
C’est quoi le projet ?
À tous ceux qui prônent et soutiennent la radicalité, je vous rappelle que «la culture est tout ce qui reste quand on a tout perdu, mais aussi elle représente pour une ethnie, une société ce que représente la personnalité pour l’individu.»
Il y’a plus de violences, d’incidents dans la lutte, les “navétanes” et les meeting de l’APR y compris la campagne électorale. Et pourtant aucun de ces événements cités, aucune de ces activités citées n’a connu d’interdiction ou répression.
Même les “marons du feu” de l’APR ont fait plus de blessés, parfois des morts et la campagne électorale n’a jamais été suspendue.
Ceux qui prônent des mesures sadiques et radicales ont été les plus barbares est sauvages lors de la dernière campagne électorale et majoritairement du camp APR_Benno.
Je terminerai par cette belle assertion que j’ai piqué à un internaute casamançais : «Celui qui démissionne de sa culture doit démissionner de la vie.»
Donc, jeunesse mandinka, n’abandonnez pas votre culture sous quelque prétexte que ce soit !
Ansou SAMBOU, panafricain
convaincu et militant politique