Elections au Zimbabwe: un scrutin historique pour le pays

Après 37 ans au pouvoir, Robert Mugabe ne figure désormais plus sur les bulletins de vote. Il y a 23 candidats, mais les deux principaux sont Emmerson Mnangagwa le chef de l’Etat et Nelson Chamisa le leader de l’opposition.

Tous les deux se présentent pour la première fois sous la bannière  du changement. Bien qu’il soit issu du Zanu-PF et qu’il ait été longtemps le bras droit de Mugabe, Mnangagwa évoque un nouveau Zimbabwe. Il veut lutter contre la corruption, relancer l’économie et ouvrir le pays aux investisseurs. Nelson Chamisa, qui n’a que 40 ans, se présente comme le candidat de la rupture avec ce passé, qui incarne l’avenir et a les mains propres.

Les derniers sondages parlent de 40% pour la Zanu-PF, 37 pour le MDC avec un écart qui se resserre. Les candidats sont au coude à coude.

L’opposition a-t-elle réellement une chance ?

Mais est-ce que l’opposition a réellement une chance de remporter cette élection ? Ce n’est pas vraiment l’avis des différents analystes politiques que RFI a pu joindre. « S’il y avait une vraie élection libre et transparente, vu l’équilibre politique, il pourrait y avoir un second tour. Mais étant donné les gens qui sont à la tête du régime aujourd’hui, des gens comme Mnangagwa, comme Chiwenga, le vice-président, des gens qui ont été responsables de la violence et de fraudes lors des scrutins précédents, je pense qu’ils voleront cette élection », explique Pedzisai Ruhanya, un politologue de l’université de Johannesburg.

Les précédentes élections de 2008 et 2013 ont été marquées par d’importantes violences électorales. En 2018, on n’a pas eu, jusqu’à maintenant, à déplorer de violences importantes, mais des intimidations sont dénoncées par des ONG locales, notamment dans les zones rurales où la Zanu-PF domine Bulawayo qui traditionnellement sont plutôt pro-opposition.

Avec Rfi

Author: Ibrahima MBOUP

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