Dans sa marche vers les élections législatives dans deux mois ,après avoir franchi avec succès les importantes phases préparatoires, relatives à la révision exceptionnelle des listes électorales,la planification des différentes opérations à réaliser suivant un chronogramme précis,l’information et la formation des acteurs,la conception et la réalisation des documents techniques et administratifs liés à chacune de ces phases,notre pays le Sénégal se trouve une fois encore à la croisée des chemins..
En effet, force est de reconnaître,qu’avec les interprétations et les positions divergentes entre les acteurs d’une part,entre les acteurs,l’administration et le conseil constitutionnel d’autre part,sur les raisons qui sont à la base de l’élimination par la commission administrative de réception des dossiers de candidatures ,de 7 listes sur les 15 qui s’étaient présentées au contrôle des parrainages ainsi que sur celles qui sont à la base de l’invalidation partielle des listes nationales des deux coalitions les plus importantes,les prémices d’un désaccord profond entre le pouvoir et l’opposition sur le déroulement du processus de dépôt des dossiers de candidatures étaient déjà établis.
Aussi est-il important de rappeler à cet égard que tout cela a eu lieu à la suite d’un processus de dépôt,d’analyse et de validation des parrainages et des dossiers de déclaration de candidatures marqué de surcroît par des erreurs et des incohérences aussi bien dans le dépôt que dans la gestion de ces dossiers.
Dès lors toute la question est de savoir comment le Sénégal,malgré toute son expérience démocratique et la solidité relative de ses institutions et de son système électoral,en est arrivé à cette situation au point de s’installer sous nos yeux,dans une crise pré électorale qui risque de compromettre le bon déroulement de la suite du processus électoral et la tenue des élections dans le calme et la tranquillité.
C’est pourquoi,en attendant de répondre à cette grande interrogation,nous voudrions humblement inviter les différentes listes de candidats engagés dans la préparation des élections législatives de faire baisser la tension en renouant le dialogue pour sauver le processus électoral par la mise en œuvre des mesures que voilà :
1- la désignation par l’état d’un expert indépendant sur proposition de la société civile pour consulter les différentes listes de candidats et proposer des solutions permettant de sortir de la situation actuelle dans un rapport qui devrait être déposé au bout de deux semaines.
2- le rapport serait remis aux mandataires de toutes les listes qui auraient trois jours pour donner leurs avis sur les propositions .
3- La société civile se porterait garant du suivi de l’application de la solution retenue par consensus en rapport avec l’administration et les mandataires des différentes listes.
