Le scrutin, plusieurs fois reporté et prévu pour le 23 janvier, est le premier depuis la réélection de Macky Sall en 2019. Les mandats des maires des 557 communes et des conseillers départementaux, en place depuis 2014, seront remis en jeu.
De fait, sur le terrain, la campagne avait déjà débuté ces dernières semaines dans de nombreuses localités. Meetings, rassemblements, porte-à-porte, les candidats ont encore deux semaines pour convaincre. Les maires seront élus – et c’est une nouveauté –, au suffrage universel.
La mairie de Dakar, aujourd’hui contrôlée par l’opposition. La majorité compte sur Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé. En face, pas moins de six candidats, dont Barthélémy Dias pour Yewwi Askan Wi, la coalition menée par Khalifa Sall et Ousmane Sonko. Quant à la coalition Wallu Sénégal autour du PDS, elle a choisi Doudou Wade. C’est la bataille capitale.
Ousmane Sonko est de son côté candidat à la mairie de Ziguinchor. Le président du parti Pastef a déjà fait grand bruit proposant une monnaie locale en Casamance. Le jeu s’annonce ouvert aussi à Saint-Louis, où le maire sortant par ailleurs beau-frère du président, Mansour Faye, devra faire face à l’ancien ministre Mary Teuw Niane, issu du même parti.
Ces élections locales permettront d’actualiser le rapport de force politique au Sénégal et auront valeur de test national, pour la majorité comme pour l’opposition. Ce sera une première étape avant les législatives annoncées pour le mois de juin.