Dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux, Sonko a rejeté catégoriquement les affirmations de Macron, qualifiant de « totalement infondées » l’idée que le retrait des bases françaises aurait fait l’objet d’une concertation préalable avec Dakar. « Cette décision relève exclusivement de la souveraineté du Sénégal, un État libre et indépendant », a-t-il martelé.
Le Premier ministre sénégalais a également dénoncé cette attitude paternaliste, réfutant les propos du président français selon lesquels aucun État africain ne saurait être souverain sans l’aide militaire de la France. Il a pointé du doigt la responsabilité française dans la déstabilisation de la Libye, qu’il considère comme un « catalyseur des crises sécuritaires au Sahel ».
Ousmane Sonko a par ailleurs rappelé l’engagement des soldats africains durant la Seconde Guerre mondiale, ces hommes, souvent enrôlés de force, ont contribué à libérer la France, malgré des traitements injustes. « Sans leur sacrifice, la France pourrait encore être sous domination allemande », a-t-il conclu, appelant Paris à un regard honnête sur l’histoire.
Cette passe d’armes illustre une fracture croissante dans les relations franco-africaines, marquées par des revendications d’autonomie des pays africains face à une influence française intrusive.
Siondenin Yacouba Soro