MalgrĂ© le dĂ©clenchement de la guerre en Ukraine, la Russie conserve une flopĂ©e d’alliĂ©s Ă travers le monde. Les intĂ©rĂȘts Ă©conomiques et stratĂ©giques l’empotent souvent sur la paix.
Souvent par intĂ©rĂȘts Ă©conomiques, parfois par conviction ou sous emprise, certains pays continuent de soutenir le rĂ©gime russe aprĂšs l’invasion de l’Ukraine. En Afrique, en AmĂ©rique latine, ou encore en Asie, la liste des nations qui maintiennent leur allĂ©geance Ă la Russie n’est pas longue, mais certaines puissances peuvent peser lourd, gĂ©opolitiquement ou militairement.
Dans les soutiens de longue date du Kremlin, la BiĂ©lorussie apparaĂźt comme un fervent dĂ©fenseur de Poutine. Le pays a, en effet, soutenu l’invasion de l’Ukraine en laissant volontairement passer les troupes russes sur son territoire.
Syrie, Chine, Venezuela, Iran
La Syrie n’est pas en reste et soutient depuis longtemps le rĂ©gime russe. “La Syrie se tient aux cĂŽtĂ©s de la Russie, Ă©tant convaincue du bien-fondĂ© de sa position. (…) Ce qui se passe aujourdâhui est une correction de lâHistoire et un rĂ©tablissement de lâĂ©quilibre de lâordre international aprĂšs la chute de lâUnion soviĂ©tique”, a jugĂ© le prĂ©sident syrien Bachar al-Assad.
La Chine, alliĂ© historique du Vladimir Poutine reste favorable Ă la Russie, mais ne tient pas un discours trĂšs marquĂ© en faveur du Kremlin. La Chine marche sur des Ćufs, par peur de perdre de nombreux marchĂ©s europĂ©ens rappelle le Parisien. En effet, depuis plusieurs annĂ©es, l’empire du Millieu tente de conforter, par tous les moyens, son implantation en Europe. Un faux pas pourrait mettre Ă mal les efforts engagĂ©s.
Le Venezuela s’est aussi illustrĂ© en faveur de la Russie. Dans un communiquĂ© le 25 fĂ©vrier, le prĂ©sident NicolĂĄs Maduro a assurĂ© son soutien au prĂ©sident russe. “Le Venezuela est avec Poutine, il est avec la Russie. Il est avec les causes courageuses et justes dans le monde”, a-t-il expliquĂ©. Le Venezuela qui dĂ©nonce l’attitude provocatrice de l’OTAN.
L’Iran, pays en dĂ©saccord avec l’OTAN a exprimĂ© son affection pour le gouvernement Russe. Ebrahim RaĂŻssi pense que “la crise ukrainienne trouve ses racines dans les provocations de lâOtan” et que “lâexpansion de lâOtan est une menace grave pour la stabilitĂ© et la sĂ©curitĂ© de pays indĂ©pendants dans diffĂ©rentes rĂ©gions.”
De mĂȘme, en Afrique, la Russie a dĂ©veloppĂ© ses intĂ©rĂȘts dans plusieurs pays. On se rappelle notamment de l’intervention des mercenaires du groupe Wagner au Mali, depuis plusieurs mois. D’autres dirigeants essaient aussi de rester neutres pour prĂ©server les liens Ă©conomiques avec la Russie. C’est le cas de l’Inde qui avait reçu le prĂ©sident Russe dans le cadre de nĂ©gociations commerciales pour un montant de 30 milliards. En consĂ©quence, le gouvernement a refusĂ© de condamner la guerre menĂ©e par l’armĂ©e russe. D’autre pays, habituellement plus neutre, ont commencĂ© Ă prendre position, c’est le cas de la Suisse, une premiĂšre historique.