La méfiance des investisseurs à l’égard de la livre s’est également empirée ce vendredi 10 juillet après la publication d’un article du Financial Times. Le quotidien britannique rapporte que la Banque centrale européenne (BCE) s’inquiète d’une éventuelle contagion de cette crise monétaire à certaines banques européennes présentes en Turquie.
D’autre part, les marchés s’inquiètent de la politique économique du président Recep Tayyip Erdogan qui refuse de relever les taux d’intérêt de la Banque centrale. Or, plusieurs économistes appellent à une hausse des taux pour enrayer l’inflation. Celle-ci a atteint près de 16% en juillet dernier, en rythme annuel.
Le chef de l’Etat n’a pas non plus rassuré les investisseurs en déclarant récemment que la chute de la livre était due à des « campagnes » hostiles : « S’ils ont des dollars, nous, nous avons notre peuple, nous avons le droit et nous avons Allah ! », a-t-il lancé jeudi 9 août, avant d’affirmer le lendemain que la Turquie « ne perdra pas cette guerre économique ». Avec Rfi