La nouvelle réforme électorale

L’Assemblée nationale, convoquée aujourd’hui, devrait sans surprise voter en faveur de la modification constitutionnelle. En premier lieu, l’article 87 qui accordait au président de la République le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale à tout moment a été retiré par le gouvernement. Voici une analyse approfondie des points traitant des réformes envisagées concernant les critères requis pour être candidat à l’élection présidentielle:
  1. 1) Réduction du nombre de parrains citoyens requis : Actuellement, pour se présenter à l’élection présidentielle, un candidat doit obtenir un certain nombre de signatures de citoyens inscrits sur les listes électorales, appelés “parrains”. Ces parrains soutiennent la candidature en apposant leur signature sur une liste de soutien au candidat. La réforme prévoit de réduire le nombre de parrains nécessaires pour faciliter la participation des candidats.
  2. 2) Plafond et plancher ajustés : La réforme vise à réviser les seuils minimum et maximum de parrains citoyens requis. Initialement, ces seuils étaient fixés entre 1 % et 0,8 % du fichier électoral général, c’est-à-dire 1 % et 0,8 % du nombre total de personnes inscrites sur les listes électorales. La modification des seuils signifie que le nombre minimum et maximum de parrains requis sera revu à la baisse, rendant ainsi plus accessible la candidature à l’élection présidentielle.
  3. 3) Introduction d’un système de parrainage optionnel : La réforme instaure un nouveau système de parrainage qui donne aux candidats deux options pour obtenir des parrains. D’une part, ils peuvent toujours obtenir des parrains citoyens, c’est-à-dire des signatures de citoyens ordinaires, qui représenteront au maximum 0,8 % du fichier électoral général et au minimum 0,6 % de celui-ci. D’autre part, les candidats peuvent également obtenir le parrainage des élus. Pour cela, ils doivent obtenir le soutien de 0,8 % des députés composant l’Assemblée nationale ou de 20 % des chefs d’exécutifs territoriaux, tels que les maires et/ou les présidents de conseil départemental. Cela offre plus de flexibilité aux candidats dans la manière de recueillir les parrainages nécessaires.
  4. 4) Fixation d’un montant de caution : En plus des parrains citoyens ou élus, les candidats doivent également payer une caution financière pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle. La réforme fixe le montant de cette caution à 30 millions de francs.
  5. En résumé, il s’agit des changements proposés pour faciliter la participation des candidats à l’élection présidentielle au Sénégal en réduisant le nombre de parrains requis et en offrant deux options pour obtenir ces parrainages, tout en fixant un montant de caution. Ces modifications visent à rendre le processus électoral plus ouvert et inclusif pour les candidats potentiels.
  6. Cette nouvelle réforme politique réintègre Karim WADE et Khalifa SALL dans l’arène politique permettant leur participation à la prochaine élection présidentielle.
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Author: Leida

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