Le coordonnateur de l’équipe de riposte contre la pandémie a été limogé après les déclarations de la ministre de la Santé qui affirme avoir été poussé à mentir aux députés. Pour certains burkinabès, c’est toute la chaîne de gestion de la lutte contre le Covid-19 qui devrait être sanctionnée.
Rose Marie Compaoré, deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale, députée de l’Union pour le progrès et le changement, est décédée le 17 mars dernier. Et elle avait été présentée comme la première victime liée au Covid-19 au Burkina Faso. Son parti demande la démission du ministre de la Santé et ses collaborateurs.
Lors d’une conférence de presse, l’UPC, le principal parti d’opposition, estime en effet que le ministre de la Santé, ses collègues et collaborateurs ayant manipulé les faits suite au décès de la députée, n’ont « aucune légitimité pour traiter des questions de santé des Burkinabés ».
Pour Lookman Sawadogo, membre du cercle citoyen d’aide à la gouvernance du Covid-19, les manquements constatés dans le cadre de la lutte contre le coronavirus sont imputables au plus haut sommet de la pyramide. « Il faut faire la part entre la responsabilité personnelle d’un ministre, et la responsabilité de tout le système » dit-il.Dominique Yameogo, de la Coalition contre la vie chère, se demande ce qui est réservé à tous ceux qui ont fait mentir le gouvernement. « Espérons, dit un internaute, que ce n’est que le début d’une série de limogeage parce que le mensonge n’a pas été tenu à l’Assemblée nationale par le coordonnateur, mais par le gouvernement. »RFI