Le général Jamal al-Din Omar, ministre soudanais de la Défense, est mort mercredi « de maladie » alors qu’il participait à des négociations de paix intersoudanaises à Juba, la capitale du Sud-Soudan, a indiqué à l’AFP le porte-parole de l’armée soudanaise.
Le ministre « souffrait de maladies chroniques », a ajouté le général Amer Mohamed al-Hassan, sans autre précision.
Dans un communiqué, la délégation soudanaise en charge des négociations à Juba a pour sa part affirmé que le ministre avait succombé à une « crise cardiaque alors qu’il accomplissait son devoir sacré » en servant son pays.
M. Omar, né en 1960, avait été nommé ministre de la Défense après la chute du président Omar al-Béchir, chassé du pouvoir par l’armée sous la pression de la rue en avril 2019.
Avant de devenir ministre, il avait dirigé le comité de sécurité et de défense du Conseil de transition, poste auquel il avait été nommé par son président, le général Abdel Fattah al-Burhane, en mai.
Entre 2017 et 2019, M. Omar a également dirigé les services de renseignements militaires soudanais.
Des négociations de paix sont actuellement en cours à Juba entre le gouvernement soudanais de transition et les factions armées qui ont pris part au conflit au Darfour (ouest), ayant éclaté en 2003 entre le régime Béchir et des insurgés issus de minorités ethniques.
Selon l’ONU, ce conflit a engendré environ 300.000 morts et contrait près de 2,5 millions de personnes à l’exil.
Souhaitant rompre avec l’ancien régime, le nouveau gouvernement a notamment promis de parvenir à la paix dans les zones de conflit au Soudan.
Lundi, le ministre de la Défense se disait confiant sur un accord avec les groupes armés afin de « fonder une armée nationale », selon les médias d’Etat soudanais.
Le Monde