Les Chinois sur la sellette : Le mérou a quasiment disparu au Sénégal

Selon la FAO, la part des espèces surexploitées est passée de 10% en 1974 à 33% en 2015, tandis que celle des espèces capturées au maximum biologiquement supportable est passée de 50 à 60%. Autrement dit, il ne reste plus aujourd’hui que 7% des espèces qui ne sont pas menacées de surpêche!

«La pêche est un enjeu de sécurité alimentaire, notamment en Asie, en Amérique du Sud et en Afrique, insiste l’halieute Philippe Cury, de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) français. Au Sénégal, où le mérou a quasiment disparu, la dernière ressource locale est la sardinelle que les femmes de pêcheurs faisaient sécher et qui était vendue dans toute l’Afrique de l’Ouest. Puis la Chine a construit 41 usines au Sénégal et en Mauritanie pour produire de la farine de poisson exportée en Asie pour nourrir les poissons d’élevage. La transformation locale de la sardinelle est en chute libre, ce qui entraîne du chômage et une baisse des apports alimentaires en protéines en Afrique de l’Ouest. C’est dramatique.» (Source : leTemps)

Author: Ibrahima MBOUP

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