Le mouvement national des policiers à la retraite du Sénégal en veut au Chef de l’Etat. A cause de promesses non tenues par Macky Sall, alors candidat à la présidentielle, l’association, avec à sa tête Cheikhna Keïta, demande au Président de remplir sa part du « contrat ».
« Nous nous sommes rendus à une invitation de Macky Sall à son domicile au quartier Mermoz le 11/11/2011, candidat à l’époque à l’élection présidentielle en 2012. Ceci, suite à sa demande sollicitant nous rencontrer. Durant trois heures d’horloge, nous avons discuté de tous les points notamment il a demandé que nous le soutenions dans sa campagne », fait savoir Cheikhna Keïta, à travers une note.
Créée en 2008, l’association compte les policiers à la retraite, tous corps confondus.
« En mobilisant nos membres, nos familles respectives, les veuves des collègues décédés et tous nos sympathisants pour qu’ils votent en sa faveur. Ensuite faire participer nos membres pour la sécurité de son cortège, fournir des renseignements sur la stratégie mise en place par le régime d’alors pour frauder, après le vote nous devons rester dans les lieux où se déroule le scrutin pour empêcher toute fraude», informe l’ancien brigadier-chef des Gardiens de la Paix.
Après avoir tenu parole, l’association demande au Chef de l’Etat d’en faire de même. A travers la correspondance, Cheikhna Keïna fait savoir que le Chef de l’Etat les a reçus en audience en mars 2015, mais que jusque-là leurs demandes ne sont pas encore satisfaites.
Entre autres, l’association demande la régularisation de la situation des 1274 radiés en 1987, l’application de la pension militaire aux retraités du corps des gardiens de la paix, et le reversement de la charge de police à 90% à tous les retraités.
Par ailleurs, le mouvement a sollicité du président que les logements dans les camps de garde, qu’ils occupent présentement, leur soient cédés.
La note informe alors, que si le Président ne satisfait pas leurs demandes, ils vont décider « de la conduite à tenir dans notre compagnonnage avec son excellence Macky », qui risquerait ainsi de perdre un électorat de 60.000 membres parmi le million et demi d’électeurs au Sénégal.