Une sage femme humanitaire âgée de 24 ans, a été assassinée lundi, par la secte Boko Haram. Elle était au téléphone avec son frère quand elle a été enlevée.
La jeune femme était fonctionnaire au Comité International de la Croix-Rouge (CICR) dans un camp de déplacés à Rann, dans l’extrême nord-est du Nigeria, d’où sa famille est originaire.
Environ 60.000 réfugiés ayant fui les combats sont en vie, grâce à l’aide humanitaire. Interrogé par AFP, le père de la défunte est sous le choc
« J’ai été très choqué lorsque j’ai appris qu’Hauwa avait été tuée”, rapporte son père en langue haoussa. Trois jours avant, le ministre de l’Information est venu nous rendre visite et nous a assuré que le gouvernement faisait tout ce qui était en son pouvoir pour garantir la libération des otages”, se souvient-il. “Mais moins d’une semaine plus tard, on apprend qu’elle a été tuée. Nous sommes très affectés. Toute la famille est très affectée.
Le lendemain de sa mort, plusieurs manifestants sont sortis le cœur meurtri dans les rues d’Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, avec des pancartes qui contenaient les derniers mots de Hauwa Liman.
Pour rappel, trois humanitaires avaient été enlevées des suites d’une grosse attaque orchestrée par le groupe djihadiste de la base militaire située à proximité du camp, le 1er mars dernier.
Jusqu’à ce jour, le groupe retient également Leah Sharibu, la dernière lycéenne de Dapchi enlevée en février dernier.
Deux d’entre elles (dont Hauwa) ont déjà été tuées et la troisième, Alice Loksha, employée de l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance), est toujours entre les mains du groupe.