Sur 100 personnes, 3,5% ont le diabète au Sénégal. Cependant, la prévalence est plus importante chez les personnes du troisième âge. Ainsi, de 60 à 69 ans, elle est de 8,9% contre 5,5% chez les sujets de 45 ans. Ces statistiques ont été données par le professeur Seydou Nourou Diop, diabétologue et ancien directeur du centre de prise en charge des personnes diabétique, Marc Sangaré. C’était hier, lundi 4 novembre, lors de la conférence de presse de l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques (Assad) qui demande à l’Etat la réduction des bilans. |
Ce mois de novembre sera consacré à la sensibilisation afin de prévenir le diabète mais aussi de permettre à la personne diabétique de vivre bien avec sa maladie. Pour Baye Oumar Guèye, président de l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques, une prise en charge inclusive s’impose chez le malade d’où l’importance de l’implication de la famille dans le traitement du patient diabétique pour lui permettre d’avoir une vie saine. « Aucune catégorie de la société ne sera épargnée lors de cette sensibilisation. La maladie prend des proportions inquiétantes à Dakar mais aussi dans les régions, il est aujourd’hui urgent d’agir », a fait remarquer Baye Oumar Guèye. Face à la prévalence qui est de 3,5% chez la population générale, M. Guèye soutiendra : « plus on prend de l’âge, plus on est menacé par la maladie et d’autres pathologies qui viennent s’y greffer comme l’hypertension, les cardiopathies entre autres. Il nous faut mettre l’accent sur la prévention du diabète qui suppose parler aux Sénégalais de comment il faut faire pour éviter la maladie mais une fois qu’on l’a, comment se tenir pour être en bonne santé et éviter des complications ». Pour le professeur Seydou Nourou Diop, le malade diabétique doit exiger des médecins qui prennent en charge le diabète. « Il faut au moins 25mn au médecin pour déceler les failles dans le traitement du patient diabétique. La prise en charge est d’abord une communication avant la prescription » a-t-il fait savoir. Et de renchérir : « l’enquête en santé de 2015 avait révélé que sur 100 personnes, 3,4% ont le diabète. La prévalence est de 5,5% chez les sujets de 45 à 55ans et 8,9% chez les adultes de 60 à 69ans ». Revenant sur le coût du traitement, le président de l’Assad, M Gueye a renseigné : « elle est de 912,5mille par an ». Ce qui a amené ses camarades à faire le plaidoyer pour une baisse des médicaments mais aussi des analyses non prises en charge par la Couverture maladie universelle. « Assad doit se battre pour le bilan afin qu’il soit plus accessible. Certes la prise en charge s’est beaucoup améliorée avec la subvention de l’insuline. Au départ, il fallait maintenir le diabétique en vie mais aujourd’hui, c’est plus pour une bonne vie. Et cet aspect de rendre accessible le bilan me parait nécessaire » a souligné la directrice du centre Marc Sangaré, le professeur Anna Sarr. Pour rappel, la Journée mondiale de lutte contre le diabète aura lieu le 14 novembre prochain. Au Sénégal, la sensibilisation a déjà démarré avec le thème : « diabète et famille ». Avec Sud Quotidien |