Le gouvernement de la région a écrit aux industriels, deux sociétés belges et la filiale de Philip Morris, pour leur réclamer 200 000 euros. Une façon de contribuer au nettoyage des rues où de plus en plus de Bruxellois jettent leurs mégots depuis que les bureaux et les lieux publics sont devenus non-fumeurs.
Avec notre bureau de Bruxelles,
A l’arrêt de bus et de tram de la gare d’Etterbeek à Bruxelles, Jacqueline est consciencieusement en train d’écraser sa cigarette sur le bord d’une poubelle, mais ils sont nombreux à se contenter de jeter leur mégot dans le caniveau ou sur le trottoir.
Il faut dire qu’à part la poubelle pleine à craquer, les cendriers sont inexistants comme souvent à Bruxelles.: « C’est pour cela que pour récupérer les mégots, il faut qu’ils mettent des genres de petites poubelles, assure Jacqueline. Mais maintenant, on ne sait toujours pas ce qu’ils en font après. »
Plus de la moitié des quelque dix millions de mégots quotidiens en Belgique sont jetés par terre. Le gouvernement de la région bruxelloise veut que les fabricants de tabac contribuent au ramassage, qui a coûté 203 500 euros aux contribuables bruxellois l’an dernier.
Il s’agirait d’un partenariat qui permettrait de financer par exemple ces nouveaux cendriers publics, des grilles installées à même le sol. En attendant son bus, Stéphane ne peut que constater l’amoncellement de mégots : « Si on attend le bus et qu’on fume une cigarette en attendant le bus, oui bien sûr. Mais moi, je ne le fais pas parce que j’ai eu une amende de 65 euros parce que justement, j’ai jeté ma cigarette comme tout le monde. »
Sensibiliser
Et avec ce partenariat que la région veut instaurer avec les cigarettiers, Bruxelles veut financer des campagnes de sensibilisation ou de distribution de cendriers portables pour prouver qu’ici on ne mégote pas avec la propreté.