Les accusations portées contre Malick Ba sont lourdes. Les trois élèves, âgées entre 11 et 13 ans, affirment avoir été victimes d’abus sexuels lors de leurs séances d’apprentissage du Coran. M. D. Sylla raconte avoir été contrainte de rejoindre Ba dans sa chambre sous divers prétextes, où elle subissait des violences sexuelles, parfois sous la menace d’un couteau. K. Ndiaye et F. Sall rapportent des abus similaires, bien que les actions contre F. Sall n’aient pas inclus la pénétration.
La Défense
Malick Ba nie farouchement ces accusations, les qualifiant de complot orchestré par la mère de l’une des plaignantes, opposée à l’inscription de son enfant dans le “daara” de Ba. Cependant, le procureur de la République n’a pas été convaincu par cette défense, requérant une peine de 10 ans de réclusion criminelle pour les faits avérés.
Le Procès
Les variations dans les récits des plaignantes, entre attouchements et pénétrations, ont été attribuées par le parquet à la psychologie infantile, incapable de toujours distinguer les détails précis des abus subis. La défense critique cette interprétation, soulignant l’absence de preuves matérielles.
L’audience a été marquée par des débats intenses, et la Chambre criminelle a fixé le délibéré au 7 janvier prochain, laissant planer une ombre sur la communauté de Tivaouane Peulh en attente de justice pour ces jeunes victimes.