Interpol et la Dic ont déjoué les plans diaboliques de la Gambienne Sainabou Mbaye. Cette dernière est impliquée dans la mort mystérieuse de son neveu âgé de deux ans «témoin et victime de viol». Muhammed, l’enfant de 2 ans, est le fils de Fatou Ngoneh Mbaye, une résidente de Latri Kunda Sabij. Selon les enquêteurs, elle a enfermé son neveu dans sa voiture pendant quelques heures et ce dernier est décédé à Dakar. Alors qu’elle voulait prendre la poudre d’escampette, Interpol et la Dic l’ont interpellé ainsi que ses complices. Ils risquent la perpétuité.
Interpol et la Dic ont mis aux arrêts une Gambienne qui répond au nom de Sainabou Mbaye. Cette dernière avait accusé son ex-mari Bob Keita d’avoir violé sa sœur qui avait 15 ans. Cela fait maintenant deux ans que le premier tribunal gambien a ouvert le dossier. Mais les faits se sont accélérés au début du mois de juillet, quand Sainabou est venue au Sénégal avec le garçon de deux ans de sa sœur qui était au centre de l’affaire de viol. Comme par magie, l’enfant a trouvé la mort dans sa voiture dans des circonstances que l’enquête n’a pas encore élucidées.
Dès que la nouvelle est tombée en Gambie, Sainabou Mbaye a été contactée à Dakar pour accélérer son retour avec le défunt pour une autopsie et un nouvel examen médical à effectuer. Seulement, Sainabou n’avait aucune envie de remettre les pieds en Gambie. C’est ainsi que le bureau de l’IGP a pris contact avec Interpol et la Division des investigations criminelles pour faciliter rapidement son retour en Gambie avec le défunt. Elle sera finalement localisée dans un quartier populeux de Dakar avant d’être rapatriée en Gambie avec le corps de l’enfant.
Deux individus, à savoir Thierno Mbaye et Kibily Dambelly, ont aussi été arrêtés pour leur implication dans l’incident ayant entraîné la mort de l’enfant.
Sainabou Mbaye, Thierno Mbaye et Kibili Danbenlly ont été traduits hier devant le magistrat principal Omar Jabang du tribunal de première instance de Kanifing et accusés d’homicide involontaire.
Le procureur principal Sanneh a déclaré au tribunal que l’infraction dont répondaient les accusés, s’ils étaient reconnus coupables, était passible d’une peine d’emprisonnement à perpétuité. Il a demandé, en vertu de l’article 62 (1) du Code de procédure pénale, de transférer l’affaire à la Haute Cour de Banjul. Il a également demandé que les accusés soient placés en détention provisoire à la prison centrale de Mile 2, en attendant l’audition de l’affaire.
Le magistrat Jabang a statué que puisque l’infraction est passible d’une peine d’emprisonnement à perpétuité, les accusés ne pourront bénéficier d’une libération sous caution. Il a déclaré que le tribunal n’était pas compétent pour statuer sur l’affaire. Il a donc transféré l’affaire à la Haute Cour de Banjul.