Siteu sermonne la classe politique… : « On ne doit pas brûler ce pays, je m’opposerai à quiconque tentera de semer la pagaille à Diamaguène ! »
Reconnu pour ses prises de position tranchées et son rôle de bénévole doublé de porte-voix pour les populations de la banlieue de Diamaguène, Siteu s’est prononcé sur l’actualité politique du pays. D’après le jeune lutteur, il est inadmissible qu’on laisse la situation (dossier Adji Sarr – Sonko) dégénérer au point de plonger le pays dans un chaos dont souffriraient en premier lieu les « pauvres » citoyens…
Soucieux de l’avenir de ses proches et jeunes frères de la banlieue, il s’en est ouvert au micro de nos confrères de Lutte TV… « J’aimerais me prononcer sur l’actualité socio-politique du pays. Mais je voudrais que les gens m’écoutent objectivement, avec lucidité. S’agissant du meeting qui a été organisé ce dimanche par les militants du parti Pastef de Ousmane Sonko, je tiens à dire que c’est une très bonne chose, un exemple de démocratie. Toutefois, il faut que nous soyons plus vigilants, nous qui sommes au niveau de la banlieue. Nous qui habitons dans la banlieue, près de l’autoroute à péage, subissons les conséquences à chaque fois qu’il y’a des manifestions… Lors des manifestations du mois de mars on a tout vu ici, des gens qui barraient le péage avec des voitures et qui faisaient du n’importe quoi. J’étais obligé d’intervenir pour essayer de calmer les jeunes, de les empêcher de commettre l’irréparable. »
Dans un contexte socio-politique très tendu, avec une jeunesse en quête d’un avenir plus reluisant, Siteu avertit les acteurs politiques, après avoir convoqué les manifestations de mars 2021 qui avaient occasionné 14 morts. « Les jeunes sont désœuvrés, au chômage, sans aucune aide de la part de bonnes volontés ou de l’État du Sénégal. Ils finissent par tomber dans la délinquance ou entre les mains de la police. C’est désolant ! Je m’adresse au président Macky Sall, ici à Diamaguène, nous ne voulons que la paix et rien d’autre ! Pour l’affaire de Sonko, il (Macky Sall) n’a que lui pardonner ne serait-ce que pour nous les populations, et pour la stabilité du pays… Si nous ne faisons pas attention, nous allons vivre la même chose qu’au mois de mars 2021, voire pire ! »
Conscient des enjeux du moment, il fera savoir qu’il compte tout faire en terme de sensibilisation et de veille pour empêcher toute forme de violence dans sa localité. « Ce que Ousmane Sonko est en train de faire en tant qu’opposant, c’est bien. Mais qu’il le fasse sans inciter à la violence. Nous sommes foncièrement contre la violence. Je tiens à leur faire savoir que de mon quartier Diamaguène jusqu’à Fass Mbao en passant par SIPS, je prendrai toutes mes responsabilités, je m’opposerai à quiconque tentera de semer la pagaille ici, advienne que pourra ! On peut tous faire de la politique et avoir un leader, mais que tout se passe dans la paix. Je ne fais partie d’aucun parti politique, je suis dans le camp de la banlieue », conclut le phénomène de Lansar.