Souleymane Ndéné Ndiaye révèle que le fils de Wade lui avait demandé de jouer les bons offices auprès de personnalités afin qu’il obtienne une grâce présidentielle.
« Karim Wade m’a demandé de rencontrer Youssou Ndour, le Khalife général des mourides et Macky Sall. Demandez à Youssou Ndour, on s’est rencontré à 2 heures du matin chez lui. Je lui ai dit que Karim pense qu’il peut intervenir auprès de Macky Sall. Le lendemain mercredi, j’ai rencontré le Khalife général des mourides. Serigne Sidy Makhtar m’a fait comprendre qu’il a toujours prié pour lui et va continuer à prier pour lui. Le lundi suivant, quand Macky Sall me décorait, nous sommes restés longtemps à l’écart pour discuter de cette affaire. Je lui ai demandé de gracier Karim Wade. Il m’a dit que Karim a fait un pourvoi en Cassation. Je lui ai fait comprendre que la Constitution n’a en aucun moment dit que la personne qui fait un pourvoi en Cassation n’a pas droit à une grâce présidentielle. Il m’a dit qu’il y réfléchira », confie le Pca de Air Sénégal lors de la rencontre entre les ex libéraux, qui soutiennent la candidature de Macky Sall en 2019.Et Pape Samba Mboup d’emboucher la même trompette « Quand nous étions au Pds, dans l’opposition avec Wade, Karim était élève aux Cours Ste Marie de Hann, quand il rentrait à la maison, au Point E, il ne s’occupait pas de nous. Quand il nous trouvait dans le salon en train de travailler avec son père, il rentrait directement dans sa chambre pour s’occuper de ses affaires. »« Maintenant, arrivé au pouvoir en 2000, Abdoulaye veut nous imposer son fils. » dira-til la mine en
Catégorique, il fulminera « Je ne le suivrais pas, on n’est pas dans une monarchie ». D’ailleurs, à l’en croire « L’investiture de Karim, c’est du bidon. On nous a mis de la poudre aux yeux. Tout a été orchestré en amont »
Des sorties qui sans doute vont mettre sur la sellette, la transhumance et, par ricochet la lancinante problématique de l’éthique en politique. Même s’il appert que l’homme politique doit déployer toute sa ruse dans l’arène de la démocratie et doit donc sans cesse danser sur une corde raide, l’on ne peut que se demander si ce jeu en vaut la chandelle. Tant, dans nos cieux, quoi que l’on puisse dire, la société sénégalaise reste quand même attachée à certaines valeurs cardinales dont le « Koléré ». Dakarevent.com
