Décidément la guerre par presse interposée est loin de trouver son épilogue à Ziguinchor. Pastéfiens et centristes ou encore maire sortant et son successeur se livrent une guerre de communication sans merci. Ousmane Sonko, maire de la capitale du sud, dans plusieurs conférences de presse, a décrié la gestion de Abdoulaye Baldé. Ce dernier a envoyé ses poulains pour répondre à son successeur.
En conference de presse ce dimanche, c’est Ibrahima Bâ, coordonnateur du mouvement des élèves et étudiants centristes, qui a pris la parole pour répondre aux accusations du maire Ousmane Sonko qui « doit comprendre que les Ziguinchorois ne l’attendent pas dans la réorientation des projets et des fonds dont il a hérité de son prédécesseur, ils l’attendent plutôt dans la mise en œuvre de son “programme”.
Qu’en est-il de la monnaie locale ? Qu’en est-il des postes de santé à construire ? Les conducteurs de moto Jakarta l’attendent pour la suppression de ce secteur de transport pour la création d’emplois à leur profit, les jeunes de Ziguinchor qu’il avait traité de fainéants attendent de lui qu’il leur donne de l’emploi, on l’attend dans la construction de nouvelles routes et non au baptême de routes qu’il n’a pas construites… » Revenant sur les 80 millions pour le curage des caniveaux de la ville, le sieur Ba, donne le version de son mentor.
« C’est archi faux de dire que c’est 80 millions qui sont consacrés à cette tâche, les marchés de curage de la commune tournent entre 45 et 48 millions et comment on peut imager que des marchés soient lancés sans un plan des canalisations ? L’entreprise qui souscrit à ce marché trouve toujours dans le document d’appel d’offres le nombre de linéaire à curer et ce linéaire est établi sur la base du circuit des canaux d’évacuation des eaux. Monsieur le Maire, il faut dire la vérité aux Ziguinchorois et arrêter tes farces », conclut-il.
Du reste, le jeune responsable politique engage la jeunesse de la ville acquise à la cause du maire sortant et qui a approuvé la gestion de Abdoulaye Baldé durant ses deux mandats, à refuser ces « accusations fallacieuses » contre leur leader. Une réponse politique sur le terrain est attendue…