Dans les cas de tuberculose, la résistance aux antibiotiques peut entraîner l’inefficacité de traitements de première intention, voire une mortalité ou une contagion accrues chez les patients.
Et sur les 450 000 cas estimés annuellement de tuberculose multi résistante, seul un quart est détecté par les tests standards.
Souches multirésistantes
Philip Supply, directeur de recherche au CNRS à l’Institut Pasteur de Lille, auteur de l’étude publiée dans The Lancet, a pu repérer ces souches multirésistantes grâce un nouveau test de dépistage.
« On analyse toute une série d’autres mutations présentes dans un panel de gènes beaucoup plus larges que ceux qui sont analysés avec des tests standards, explique-t-il à RFI. Donc dans ces conditions-là évidemment, on peut avoir une détermination beaucoup plus précise des profils de résistance des souches. Et un autre gros avantage de ce test, c’est qu’on peut obtenir des résultats assez rapidement, en un ou trois jours, au lieu de deux semaines qui sont nécessaires lorsqu’on utilise les tests de culture. […] Donc on fonde beaucoup d’espoir sur l’utilisation de ce test pour aider à remédier aux problèmes de la sous-détection des multi résistances. »
Première maladie infectieuse dans le monde
Un nouveau test développé grâce à la collaboration d’une entreprise française implantée sur le campus de l’Institut Pasteur de Lille.
La tuberculose reste la première maladie infectieuse dans le monde, devant le VIH. Dix millions de nouveaux cas et 1,6 million de décès sont recensés chaque année. Rfi