En Russie, le ministre du Pétrole Alexander Novak a annoncé lors d’une interview sur la chaine de télévision Russia 24 que l’accord de réduction de l’offre pétrolière coordonné avec l’OPEP ne sera pas permanent. Par conséquent, le pays envisagera la possibilité de se retirer de l’accord, dont l’objectif est de soutenir les prix du pétrole en empêchant une offre excédentaire.
« Nous devrons prendre la décision de nous retirer progressivement, afin de préserver notre part de marché, et pour que nos entreprises puissent promouvoir et mettre en œuvre leurs projets. Je pense que nous allons y réfléchir », a-t-il affirmé.
Il faut dire que le pays doit se dépêcher de développer ses réserves de pétrole encore rentables (environ la moitié des réserves totales, selon les estimations du ministère de l’Énergie) avant que la demande mondiale d’hydrocarbures ne commence à diminuer, estime un responsable du secteur à Uawire.
L’accord de réduction de l’offre a été initié en 2016 et prolongé cinq fois depuis lors. Cela constitue d’ailleurs la première opération coordonnée entre la Russie et l’Arabie saoudite depuis plus de 20 ans dans le secteur. L’accord a permis de faire face à la volatilité de l’offre depuis 2014. Grâce à lui, le pétrole est passé d’un niveau record de 27 dollars début 2016 à 86 dollars en octobre 2018.
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