Coronavirus: Raoult met en garde contre l’automédication à l’hydroxychloroquine

Alors que l’usage de cette molécule pour combattre le Covid-19 fait débat au sein de la communauté scientifique en raison de ses potentiels effets secondaires et de son efficacité, l’infectiologue marseillais rappelle qu’il ne faut pas l’utiliser sans prescription par un médecin.

Le professeur Didier Raoult a émis une mise en garde contre l’automédication à l’hydroxychloroquine. Depuis le début de la crise du coronavirus, l’infectiologue défend l’usage de cette molécule en combinaison avec un antibiotique, l’azithromycine, par les patients atteints du Covid-19.

Dans une vidéo mise en ligne mardi sur YouTube et repérée par Le Monde, le directeur de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille prévient néanmoins qu’il faut se voir prescrire l’hydroxychloroquine.

« Faites attention, ne vous autoprescrivez pas ça. En particulier, il faut qu’un médecin vous le prescrive, il faut un électrocardiogramme et qu’on dose le potassium dans votre sang. Il ne faut pas improviser, ce sont quand même des médicaments et il faut faire attention », affirme-t-il dans la vidéo.

Effets secondaires

Comme le souligne Le Monde, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), l’instance française de pharmacovigilance, avait publié la veille un communiqué dans lequel elle rappelait que « les traitements testés pour soigner les patients Covid-19 ne doivent être utilisés qu’à l’hôpital ». Leur usage doit se limiter, d’après l’ANSM, au cadre des essais cliniques en cours.

« En aucun cas, ces médicaments ne doivent être utilisés ni en automédication, ni sur prescription d’un médecin de ville, ni en autoprescription d’un médecin pour lui-même, pour le traitement du Covid-19 », insiste le communiqué.

Depuis que Didier Raoult fait la promotion d’un protocole pour traiter la maladie répandue par le nouveau coronavirus, la communauté scientifique est divisée sur le sujet. Certains experts mettent en avant les effets secondaires potentiels de l’hydroxychloroquine chez les patients, en soulignant par ailleurs les biais méthodologiques, contestables selon eux, du patron de l’IHU de Marseille.

Dans la vidéo, l’infectiologue évoque pourtant une nouvelle étude chinoise qui conforte d’après lui la piste thérapeutique de cette molécule, sur les gens « modérément malade », sans en dire davantage.

BFMTV

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Author: Sabrina PETIT

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