Les pluies intenses qui ont frappé le pays cette semaine sont parmi les plus violentes de l’histoire récente, et de nouvelles averses sont attendues. Les précipitations ont atteint des niveaux record. La tendance à la décrue continue pour la plupart des cours d’eau à Dakar, à l’exception des Parcelles Assainies de Keur Massar, où la situation reste préoccupante. Une accalmie bien venue à Grand-Yoff et Cambérène, à l’exception des quartiers de Thiaroye, toujours très menacés. Déjà une semaine que des quartiers de la région de Kaolack ont les pieds dans l’eau et la boue. Les services de secours ont procédé cette semaine à plusieurs évacuations, à titre préventif, alors que le nord battait tous ses records de crue. Au Sud, à Saint-Louis et dans le Ferlo, des quartiers sont toujours inondés.
Grand-Yoff, retour progressif à la normale, après les inondations
La situation revenait progressivement à la normale vendredi dans les zones inondées
samedi et dimanche derniers dans les quartiers de Grand Yoff, a-t-on constaté sur place. Plus aucune zone n’était inondée jeudi soir, même si des familles sont encore hébergées dans des écoles. Le ciel ne cesse d’ouvrir ses vannes et les inondations restent très présentes dans la tête des habitants. Dans ces quartiers, le niveau de l’eau avait auparavant atteint 1 mètre par endroit.
A Cambérène, le nettoyage et le déblaiement continuent après l’évacuation des eaux…
Un peu plus loin, à Cambérène, le nettoyage et le déblaiement continuaient après l’évacuation des eaux. Les riverains du quartier sont soulagés, du moins pour le moment. Car, l’eau de la première vraie pluie, samedi dernier, a été évacuée. « Les habitants et employés municipaux nettoient et évacuent », nous apprend-on. Si dans certaines contrées du pays, des populations implorent encore le ciel d’ouvrir ses vannes, ce n’est pas le cas des parcelles assainies de Keur Massar.
Les inondations ont plongé les populations des parcelles assainies de Keur Massar dans le désarroi
Dans certains quartiers envahis par les eaux de pluie, l’hivernage rime aujourd’hui avec désespoir, colère et mal-vivre. Les pluies battantes du weekend dernier ont fini de plonger les populations dans le désarroi le plus total. Pas plus tard qu’hier, la municipalité a dû évacuer quelques maisons. Contournant les zones les plus sinistrées pour se rendre au travail, les riverains ont chaussé de grandes bottes en caoutchouc, tandis que des plus jeunes marches pieds nus.
À Thiaroye, un problème d’assainissement qui perdure
Dans certains quartiers de Thiaroye, les automobilistes n’hésitent plus, à chaque fois que le ciel ouvre ses vannes, à déserter les lieux. Pour cause, aucun véhicule en de pareilles circonstances ne peut accéder dans les quartiers jouxtant le Camp militaire. Une situation qui risque d’ailleurs de perdurer du fait de l’impuissance des autorités municipales jusque-là incapables d’apporter des solutions pérennes par rapport au problème d’assainissement dans cette localité.