Le président de la République Macky Sall a décliné hier mercredi 18 mai en conseil des ministres, ses ambitions de redynamiser l’économie africaine fortement ralentie par la crise covidienne et le conflit ukrainien.
Décision qui fait suite à la conférence des ministres africains des finances tenue au Sénégal le 17 mai 2022. Ainsi, indiquera-t-il en sa qualité de président l’Union Africaine, la nécessité de promouvoir une gouvernance économique et financière mondiale adossée à des principes mutuellement avantageux, de même que la consolidation d’une économie résiliente soutenue par des instruments de financement accessible et adaptés aux besoins d’investissements urgents du continent.Sous l’égide de la commission économiques des Nations unies pour l’Afrique(CEA) , s’est tenue à Dakar l’une des plus grandes rencontres économiques africaines rassemblant les hauts responsables du secteur ainsi que l’organisation de la conférence économique par l’OCDE et son cabinet.
Par cette présente, le chef de l’état a tenu à féliciter, lors de son conseil hebdomadaire du mercredi 18 mai 2022, le ministre sénégalais de l’économie, du plan et de la coopération pour la réussite de la conférence qui vient de désigner le Sénégal comme président du bureau.A ce propos, Macky Sall n’a pas manqué de souligner que les deux rencontres internationales évoquées, ont notamment porté sur le financement de la relance, l’avenir économique et le leadership de l’Afrique dans un monde de mutation profonde.
Pour cela, il préconise un système de gouvernance économique plus avantageux et résilient pour le continent, compte tenu de ces besoins urgents de financements et d’investissements.Qui plus est, la double crise (sanitaire et économique) incite, selon lui, les pays africains à accentuer, de prime abord, le plaidoyer pour la réallocation des droits de tirage spéciaux (DTS) en faveur de l’Afrique pareil que la montée en puissance des investissements privés en Afrique à travers des marchés financiers crédibles, les projets de mise en place d’un mécanisme africain de stabilité financière et la création d’une agence de notation panafricaine.
Pour une concrétisation et une bonne prise en charge de ces questions stratégiques et techniques, il a instruit le ministre des finances et son homologue de l’économie, du plan et de la coopération, de finaliser avec les autorités monétaires (BCEAO) et la commission de l’UEMOA, des propositions de contributions visant le renforcement de la stabilité financière dans la zone UEMOA et en Afrique.De ce qu’il advienne de la nécessaire accélération du processus de restructuration de la société nationale de la poste, le président de la République demande aux ministres des finances et de l’économie numérique, de lui proposer une feuille de route consensuelle, stabilisée et chiffrée, sur les options de modernisation de ladite entreprise.
Rebondissant sur l’intensification de la mise en œuvre du programme spécial de désenclavement (PSD), il a indiqué que la réalisation d’infrastructures autoroutières, routières et des pistes de production demeure un facteur accélérateur de «notre développement économique et social».
Dans l’optique d’asseoir une meilleure occupation du territoire national, le président Sall réitère son intention de mettre en place un aménagement durable et la valorisation optimale du potentiel économique de nos terroirs, par l’entrée en vigueur du programme spécial de désenclavement à réaliser sur un linéaire global de près de 2700 km.
Ainsi, le ministre des infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement en synergie avec son compère des finances veillera à l’exécution rapide des projets prioritaires du PSD validé sous les ordres du président, qui ne manque de mentionner la nécessité d’évaluer les interventions et les ressources du Fond d’Entretien routier autonome(FERA), dans le cadre du plan d’actions déployé en liaison avec les acteurs publiques impliqués (AGEROUTE-PROMOVILLES).