Alors qu’il rentrait chez lui à Liberté 6 vers 22h, il a été confronté à des nervis qui l’ont trouvé en train de parler au téléphone. Ils lui ont confisqué son téléphone avant de raccrocher et l’ont menacé de mort. Heureusement, des gendarmes sont passés à ce moment-là et il a demandé leur aide. Les gendarmes sont intervenus et les nervis ont prétendu qu’il était là pour attaquer Pape Malick Ndour, mais il a nié cette version. Les gendarmes l’ont alors conduit au quartier général, près du camp Le Clerc, où il a été interrogé par le chef de la gendarmerie. Lors de l’interrogation, les nervis ont changé leur version et ont prétendu que Pape Abdoulaye Touré était là en tant que manifestant pour perturber l’ordre public d’où leur intervention. Le chef de la gendarmerie a examiné le téléphone de Pape et a vu une photo de Sonko, ce qui l’a amené à demander qui l’avait envoyé. Pape a répondu que la photo était ancienne et qu’il avait le droit de mettre qui il voulait en fond d’écran. En réponse, il a reçu une gifle. Les nervis ont prétendu l’avoir trouvé en train de passer un appel pour appeler à une manifestation. Pape a demandé de vérifier sa liste d’appels et a expliqué qu’il parlait à une dame de l’APR. Il a été emmené dans un coin de la gendarmerie, menotté et violemment frappé, ce qui a entraîné deux fractures et des blessures graves, y compris une fracture du crâne. Il a ensuite été conduit à la gendarmerie de Foire, où il a été enregistré avant d’être jeté derrière les barreaux. Très tard dans la nuit, un pick-up de la gendarmerie en civil l’a récupéré pour le conduire à la gendarmerie de Faidherbe, à la section de recherche. On lui a alors annoncé qu’il avait droit à un avocat et à un médecin.
Cette version est celle de Pape Abdoulaye Touré rapporté par un membre de la SNP.
