Le transfèrement d’Ousmane Sonko de l’Hôpital principal de Dakar vers la prison du Cap Manuel a suscité la colère de ses partisans et alimenté la polémique au Sénégal. L’administration pénitentiaire justifie cette décision en dépit de la proximité géographique des deux lieux, mettant en avant des considérations médicales.
L’opposant sénégalais avait été placé en observation à l’hôpital en raison de la dégradation de son état de santé, consécutif à sa grève de la faim débutée après son incarcération le 31 juillet. Cette grève, entamée puis interrompue avant d’être reprise, avait amené les autorités à le transférer à l’Hôpital principal de Dakar pour des soins médicaux.
Le transfert de Sonko vers la prison du Cap Manuel, située également dans la commune dakaroise du Plateau, à environ 2 kilomètres de l’hôpital, a eu lieu dans la nuit du 13 au 14 novembre. Initialement incarcéré à la prison de Sébikotane, à la périphérie de la capitale, cette nouvelle étape dans son parcours carcéral ravive les tensions politiques et sociales dans le pays.
La décision de l’administration pénitentiaire intervient dans un contexte de contestation croissante de la gestion politique du dossier Sonko, une figure majeure de l’opposition au Sénégal. Les partisans de Sonko critiquent la détention de leur leader et remettent en question les conditions de son transfèrement. Cette nouvelle étape soulève des interrogations quant aux motifs médicaux avancés et à la manière dont le processus carcéral est géré par les autorités sénégalaises.
Dans ce climat déjà tendu, l’affaire Ousmane Sonko continue d’alimenter les débats politiques au Sénégal et soulève des préoccupations nationales et internationales quant aux droits de l’homme et à la justice.
