Le groupe de presse Walfadjri, fort de son expérience historique sur la scène médiatique sénégalaise, se dit prêt à arbitrer un débat public très attendu entre Ousmane Sonko et Amadou Ba. C’est ce qu’a affirmé Me Cheikh Niass, PDG du groupe, lors d’une récente déclaration. Selon lui, le groupe de presse, grâce à son équidistance vis-à-vis des partis politiques, est le mieux placé pour orchestrer cette confrontation d’idées entre ces deux figures de la politique sénégalaise.
« Walf a joué un rôle prépondérant dans les trois alternances politiques majeures du pays. Cet esprit est toujours vivace et prêt à servir le public », a-t-il déclaré. Me Niass a souligné l’importance de cette initiative, expliquant qu’un tel débat offrirait au public sénégalais l’opportunité de suivre une pratique courante dans les grandes démocraties : un échange direct entre des hommes d’État et des acteurs clés de la scène politique sur des enjeux cruciaux tels que la géostratégie, l’économie ou la diplomatie.
Il a également rappelé une initiative similaire que Walf avait voulu organiser il y a plusieurs années, lorsqu’Ousmane Tanor Dieng avait été interpellé par Karim Wade pour un débat public. À l’époque, bien que le débat n’ait jamais eu lieu, l’esprit d’un dialogue ouvert sur les grandes questions nationales avait été encouragé par le groupe de presse.
Cette proposition survient après que Ousmane Sonko a lancé un défi direct à Amadou Ba pour un débat public. Il souhaite aborder des questions relatives aux responsabilités de Amadou Ba et de son gouvernement sortant dans la gestion de l’économie nationale. Parmi les thèmes qu’il propose : la dette publique, la fiscalité, la gestion des ressources naturelles et la situation de la masse salariale. Pour Sonko, ce débat représenterait une occasion unique pour Amadou Ba de s’expliquer face au peuple sénégalais.
En réponse, Amadou Ba a déclaré être prêt à relever ce défi. Des figures influentes, comme Alioune Tine, et Zahra Iyan Thiam, proche de Amadou Ba, ont confirmé que ce dernier est favorable à un tel face-à-face. L’idée d’un débat a trouvé un écho favorable dans les cercles politiques, suscitant l’espoir qu’il éclairera les électeurs avant les élections législatives. « Organiser ce débat avant l’ouverture officielle de la campagne électorale permettrait d’édifier les électeurs sur le choix à faire », a conclu Me Niass, ajoutant que le groupe Walfadjri dispose d’une audience large et diversifiée, capable d’assurer un impact maximal à cet événement.