Pour la première fois de l’histoire de la Coupe du monde, trois femmes, dont la Rwandaise Salima Mukansanga, ont été désignées par la Commission des arbitres de la Fifa pour le Mondial 2022 au Qatar.
Salima Mukansanga avait été la première femme à arbitrer en Coupe d’Afrique des nations lors de la rencontre Zimbabwe-Guinée (2-1), pour le compte du premier tour le 18 janvier, à Yaoundé. Cette fois, c’est au Qatar qu’elle va officier comme première femme arbitre africaine. « Quand on s’est réunis avec les officiels après la rencontre, ils m’ont dit qu’ils avaient été très contents de mon travail. Mais, au-delà de ça, je me disais surtout que je venais d’ouvrir une vraie porte. Je venais de montrer qu’une femme pouvait arbitrer un match masculin de haut niveau en Afrique. C’était quelque chose de très fort », disait-elle à L’Équipe lors de la CAN.
Assoiffée d’émules
Cette Rwandaise pleine d’ambitions est fière de pouvoir faire bouger les mentalités et servir d’exemple à des milliers de jeunes femmes du continent africain. Elle obtient en 2008, à l’âge de 20 ans, son certificat d’arbitrage et prend en charge des rencontres de deuxième division rwandaise, féminine comme masculine. En 2014, elle officie pour Zambie-Tanzanie, en Championnat d’Afrique féminin. En 2018, elle est la seule à représenter l’Afrique au Mondial féminin des moins de 17 ans, en Uruguay. L’année suivante, elle est l’une des trois Africaines retenues pour la Coupe du monde féminine en France, où elle dirige Suède-Thaïlande (5-1).