La polémique soulevée par l’affaire dite Sainte Jeanne-d’Arc, du nom de l’établissement privé qui a interdit le port du voile, est loin de connaître son épilogue. En effet, à travers un communiqué de presse, l’Union nationale des associations des parents d’élèves de l’enseignement catholique du Sénégal (Unapecs) a pris la défense de l’institution tout en titrant vertement sur les parents d’élèves voilées qui, selon elle, font dans la manipulation.
“Nous savons tous qu’en apposant sa signature au document, le parent s’engage au respect strict dudit règlement. Il doit assumer, avec responsabilité et non jouer dans la manipulation, les conséquences liées au non-respect de ce règlement.
Nous savons tous qu’en acceptant d’inscrire son enfant dans un établissement privé ou public, le parent ou tuteur adhère, de facto, au règlement intérieur”, relève ledit communiqué de presse parvenu à Seneweb.
A titre comparatif, le président Henri Benoit Diadhiou et ses camarades soutiennent que pour entrer dans l’armée, la police, la gendarmerie, au prytanée militaire, à l’école coranique, à l’école de douanes, on adhère “fatalement et sans ambages” au règlement intérieur.
Ainsi, ces parents d’élèves de l’enseignement catholique de rappeler que “la stabilité et la qualité d’une structure sont garanties par le respect des procédures et des processus érigés en règlement et acceptés de facto par tous ceux qui adhèrent au projet”.
Mieux, s’interroge le bureau de l’Unapecs, “lorsqu’au sein du cadre éducatif sénégalais des structures imposent leur règlement, l’on ne s’en offusque point. Pourquoi alors y aurait-il exception pour l’Institution Jeanne d’Arc?”
Allant plus loin, ils indiquent que “quand les repères sont déplacés au goût de cas individuels au détriment de la communauté éducative, où va-t-on ? Que reproche a-t-on une communauté éducative qui, pour garantir les bonnes relations, régit un cadre de fonctionnement promouvant une éducation équitable, harmonieuse et stable à tous les enfants de la communauté sénégalaise ? Des cas d’exceptions vont-ils sacrifier cette harmonie et cette stabilité de nos enfants”?, s’interroge la structure.
Toujours dans ce document, l’Unapecs estime que la liberté d’expression ne rime pas avec la volonté de s’imposer à autrui dans sa propriété.
A ce titre, elle dit exprimer “à la direction tout (son) soutien dans sa politique éducative pour la réussite de (ses) enfants, et appeler tous les acteurs à plus de discernement et plus de lucidité pour le bien commun de nos enfants en particulier et en général pour le bien du peuple”.