L’acquisition de vaccins anti-covid ne sera pas une promenade de santé pour les pays sous développés ou en développement. Les laboratoires qui ont développé ces vaccins n’entendent pas jouer aux philanthropes. L’exemple de l’Afrique du Sud qui va devoir payer plus que les États Européens pour acheter des doses du vaccin d’Astrazeneca peut en attester.
L’Afrique du Sud est le pays africain le plus touché par le coronavirus. À ce jour, 1,4 million de cas ont été enregistrés dont 44.164 décès. Face à cette hausse vertigineuse des cas accompagnés d’un taux de létalité pour le moins inquiétant, les autorités sud-africaines sont obligées d’accélérer la cadence, d’où l’achat d’un million de doses auprès d’un laboratoire indien partenaire du laboratoire anglais.
La livraison doit être faite ce lundi 1er février, selon dw lu à Dakaractu. Chaque dose a coûté 5 dollars à l’Afrique du Sud. Pourtant, relève le site allemand, les sud-africains ont participé aux essais cliniques d’Astrazeneca.
Le vaccin mis au point par AstraZeneca et l’Université d’Oxford est efficace à plus de 70% selon ses développeurs. Mais cette efficacité pourrait être moindre face au nouveau variant sud-africain du coronavirus découvert au mois de décembre.
Outre ce vaccin, l’Afrique du Sud attend 20 millions de doses de Pfizer/BioNTech, 9 millions de Jonhson and Jonhson et 12 millions de l’initiative Covax.
Cette facilité à laquelle ont adhéré les pays sous-développés devrait livrer ses premières doses au premier trimestre de cette année.
De l’avis de Pauline Londeix qui s’est confiée à Franceculture.fr, ce dispositif mis en place par l’Organisation mondiale de la Santé et l’Alliance du Vaccin Gavi est un échec. Pas moins de 92 pays à revenus faibles ou intermédiaires espèrent vacciner leurs populations à travers cette Facilité qui n’est pas encore en mesure de révéler le nombre de doses acquises auprès des principaux développeurs de vaccins.