LâONG Human Rights Watch vient de publier, ce jeudi 18 octobre 2018, les rĂ©sultats dâune Ă©tude sur « lâexploitation sexuelle, le harcĂšlement et les abus dans les Ă©coles secondaires du SĂ©nĂ©gal » ; une exploitation faite par les services compĂ©tents du MinistĂšre de lâEducation nationale du SĂ©nĂ©gal permet de constater que cette Ă©tude ne repose pas sur des bases scientifiques rigoureuses.
En effet, lâintitulĂ© de lâĂ©tude indique quâelle porte sur les « écoles secondaires au SĂ©nĂ©gal », alors que les entretiens nâont Ă©tĂ© menĂ©s que dans 14 collĂšges et 08 lycĂ©es implantĂ©s dans trois (3) rĂ©gions sur les quatorze (14) que compte le SĂ©nĂ©gal, en plus dâentretiens Ă Dakar et dans ses environs  ; de plus, il convient de noter que lâĂ©tude est basĂ©e sur des entretiens avec un Ă©chantillon de 164 filles (cf. rapport) sur les 544 775 inscrites au Moyen et au Secondaire, soit un pourcentage de 0,029%.
Le MinistĂšre de lâEducation du SĂ©nĂ©gal rĂ©fute formellement les conclusions auxquelles cette Ă©tude a abouti, tendant Ă faire croire que lâexploitation sexuelle, le harcĂšlement et les abus constituent une pratique gĂ©nĂ©ralisĂ©e et, plus grave, rarement sanctionnĂ©e.
Si le MinistĂšre de lâEducation nationale est ouvert Ă toute initiative visant Ă amĂ©liorer les actions gouvernementales en matiĂšre de protection des filles en milieu scolaire, il ne saurait accepter des allĂ©gations visant Ă diffuser des informations erronĂ©es et surtout Ă stigmatiser les enseignants.
In fine, lâĂ©tude de Human Rights Watch a pour finalitĂ© dâamener le SĂ©nĂ©gal Ă introduire lâĂ©ducation Ă la sexualitĂ© dans ses curricula ; le MinistĂšre de lâEducation nationale tient Ă souligner quâil appartient au SĂ©nĂ©gal de dĂ©finir, souverainement, le contenu des enseignements dispensĂ©s Ă ses apprenants, conformĂ©ment Ă ses orientations en matiĂšre dâEducation et de Formation.